Au Royaume
Maroc : le ministère de l’emploi s’attaque à l’artisanat
Fini les petites mains pour des salaires de misère, les enfants apprentis, les conditions de travail déplorables dans les ateliers délabrés…
C’est en tout cas ce que semble vouloir éradiquer le ministère de l’emploi et des affaires sociales à travers un projet de loi qu’il vient de déposer au secrétariat général du gouvernement et à plusieurs autres ministères concernés. Le projet de loi, explique-t-on au ministère de Seddiki, est une réponse aux engagements internationaux du Maroc et aux exigences surtout des clients et acheteurs européens des produits d’artisanat en provenance du Maroc. Les normes européennes sont en effet très regardantes quant aux conditions de fabrication des produits vendus sur le marché de l’UE. Raison pour laquelle le ministère de l’emploi a introduit dans son projet de nombreuses obligations faites aux artisans employeurs comme les congés annuels, le repos hebdomadaire légal, le salaire minimum, les journées chômées et payées ou encore le nombre d’heures de travail qui ne doit pas dépasser 48 heures par semaine. Pour les contrevenants à ces dispositions, le projet de loi prévoit également des amendes qui peuvent aller jusqu’à 30.000 DH et même des peines pouvant atteindre 6 mois de prison.