Au Royaume
Maroc : 80 000 comprimés psychotropes saisis en 4 mois !
Plus de 80 000 comprimés psychotropes ont été saisis au cours des quatre premiers mois de 2014, dans le cadre des efforts déployés par les services de sécurité pour lutter contre le trafic des stupéfiants, a fait savoir, mardi, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, rappelant que le bilan des saisies a dépassé les 400 000 comprimés durant 2013.
Répondant à une question orale à la Chambre des conseillers sur « le phénomène des comprimés psychotropes (karkoubi) et de la chicha (narguilé) parmi la jeunesse marocaine », M. Hassad a indiqué que des directives strictes ont été données pour lutter contre ce phénomène et immuniser les frontières orientales en vue d’empêcher l’entrée des comprimés psychotropes, soulignant qu’une grande partie des crimes perpétrés sont liés à la consommation des drogues en général et des comprimés psychotropes en particulier.
Concernant les efforts de lutte contre le narguilé (chicha), le ministre de l’Intérieur a fait savoir qu’au cours des trois premiers mois de 2014, plus de 13 tonnes de Mâassal (tabac de narguilé) et 2.000 narguilés ont été saisis.
Quelque 224 locaux aménagés pour la consommation de narguilés ont été fermés définitivement ou provisoirement, a-t-il dit ajoutant que la moitié de ces cafés sont situés à Casablanca.
Selon M. Hassad, les services de sécurité continueront de lutter contre ce phénomène « étranger » à la société marocaine et à ses habitudes, mettant en avant les risques et les dangers causés par ce phénomène.
Pour leur part, les groupes parlementaires haraki, istiqlalien et du Rassemblement national des indépendants ont mis en garde contre l’élargissement de la consommation des drogues en général et des comprimés psychotropes en particulier, ainsi que le narguilé en tant que phénomène dangereux et étranger à la société marocaine, notamment chez les jeunes marocains, appelant à faire preuve de fermeté et de rigueur dans la lutte contre ces phénomènes.
Les groupes parlementaires ont tiré également la sonnette d’alarme sur la prolifération des cafés de chicha dans les quartiers populaires, soulignant que la dépendance peut engendrer des maladies comme la tuberculose et l’asthme en plus d’autres aspects éthiques comme la prostitution dans les rangs des élèves et des étudiants.