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Maroc 2035 : Comment mobiliser l’investissement privé

Plusieurs milliards de dirhams d’investissements seront nécessaires pour permettre au Royaume d’atteindre les objectifs du Nouveau modèle de développement. Lors de la 8e édition du Forum Centraliens Supelec, qui s’est tenue, ce lundi 11 novembre à Casablanca, plusieurs pistes visant la mobilisation de l’investissement privé ont été suggérées.

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Au registre économique et social, l’atteinte des objectifs fixés par le Nouveau modèle de développement (NMD) à l’horizon 2035 commande une transformation profonde et un changement de paradigme au niveau national. Elle appelle aussi à une implication plus significative du secteur en matière d’investissement et de création de richesse. Plusieurs pistes ont été débattues lors de la 8e édition du Forum Centraliens Supelec, qui s’est tenue, ce lundi 11 novembre, à Casablanca, sous le thème : «Maroc 2035 : Quelles contributions du secteur privé ?».

Les différents intervenants ont livré une kyrielle de leviers à activer afin de permettre au secteur privé de jouer pleinement sa partition en matière de développement. Et ce, par le truchement de plus d’investissements dans des secteurs stratégiques et porteurs, pour ne citer que l’industrie agroalimentaire, le digital, l’énergie, le tourisme, la santé, l’eau et les infrastructures. Sachant que la Coupe d’Afrique des nations 2025 et la Coupe du monde 2030 qu’abritera le Royaume constituent des échéances charnières en matière d’investissement.

Le rôle prépondérant de l’État

Les différents intervenants ont été unanimes sur le rôle cardinal de l’État et des pouvoirs pour le renforcement de la proportion de l’investissement privé située actuellement à 1/3. Pour rappel, le Maroc a l’ambition de porter ce ratio à 2/3 d’ici 2035.

«La planification stratégique des grands projets sur le long terme est l’une des conditions sine qua non pour augmenter l’investissement privé au Maroc. Et ce, à l’instar de ce qui s’est fait dans le cadre du PERG», a assuré Salaheddine Kadmiri, PDG de Schiele Maroc; qui insiste sur la nécessité de fournir au secteur privé de la visibilité dans les secteurs porteurs et stratégiques pour le Maroc.

Dans le même ordre d’idées, Mohamed Fikrat, PDG du Crédit Agricole du Maroc, a mis en exergue l’intérêt pour le Royaume de mener des chocs de confiance, de compétitivité et de facilitation des démarches administratives, tout en misant sur la valorisation du capital humain par le truchement de la formation.

En d’autres termes, une plus grande implication du secteur privé dans le développement du Royaume à l’horizon 2035 passe l’amélioration du climat des affaires et des facteurs de production.

Ceci dit, le Maroc a réalisé des avancées en matière de digitalisation des démarches administratives. Dans ce sens, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce qui a égrené quelques mesures prises par le gouvernement pour accroître la compétitivité des entreprises, a fait savoir, lors de son allocution, qu’un tiers du parcours de l’investisseur est digitalisé au niveau national.

Le ministre a également invité les entreprises à faire appel aux fonds mis à leur disposition pour booster leur R&D et innovation. «Seuls 50% des fonds alloués au programme Tatwir innovation et R&D sont utilisés par les entreprises», a-t-il révélé.

Par ailleurs, Said El Baghdadi, directeur du «Pôle carburants et lubrifiants» du Groupe Akwa, a insisté sur l’importance de la communication entre les sphères publique et privée, afin de relever les défis communs relatifs, entre autres, à une croissance durable et inclusive.