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Marché du travail : En légère hausse, le taux de chômage passe à 13,3% en 2024

Après une perte de 157.000 postes d’emploi une année auparavant, l’économie nationale a créé, en 2024, 82.000 postes, résultat d’une création de 162.000 postes en milieu urbain et d’une perte de 80.000 en milieu rural.

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Selon la Note d’information du Haut-commissariat au plan relative à la situation du marché du travail en 2024, entre 2023 et 2024, le nombre de chômeurs a augmenté de 58.000 personnes, passant de 1.580.000 à 1.638.000 chômeurs, ce qui correspond à une hausse de 4%. Cette hausse est la conséquence d’un accroissement de 42.000 chômeurs en milieu urbain et de 15.000 en milieu rural.

Le taux de chômage est ainsi passé de 13 à 13,3% (+0,3 point). Il est passé de 6,3 % à 6,8% (+0,5 point) en milieu rural et de 16,8 à 16,9% en milieu urbain (+0,1 point).

Pour sa part, le taux d’activité a quasi stagné entre 2023 et 2024, passant de 43,6 à 43,5%. Par milieu de résidence, ce taux a baissé de 0,8 point en milieu rural, passant de 47,3 à 46,5% et a augmenté de 0,2 point en milieu urbain, passant de 41,8 à 42%. Il a augmenté de 0,1 point parmi les femmes, s’établissant à 19,1%, et a diminué de 0,4 point parmi les hommes (68,6%).

Toujours, selon la même source, le taux d’emploi a reculé de 38 à 37,7% au niveau national (-0,3 point), enregistrant une baisse de 1 point en milieu rural, passant de 44,3 à 43,3%, et une légère hausse de 0,1 point en milieu urbain, passant de 34,8 à 34,9%. Ce taux a baissé de 0,4 point pour les hommes et de 0,2 point pour les femmes.

82.000 postes de travail créés en 2024

«Après une perte de 157.000 postes d’emploi une année auparavant, l’économie nationale a créé, en 2024, 82.000 postes, résultat d’une création de 162.000 postes en milieu urbain et d’une perte de 80.000 en milieu rural», renseigne la nouvelle Note du HCP.

Notons que par type d’emploi, 177.000 postes d’emploi rémunérés ont été créés, résultat d’une création de 157.000 postes en milieu urbain et de 20.000 en milieu rural. L’emploi non rémunéré a, quant à lui, connu une baisse de 95.000 postes, due au recul de ce type d’emploi en milieu rural de 100.000 postes et d’une augmentation de 5.000 postes en milieu urbain.

Création d’emplois : Le commerce sort du lot

En 2024, le secteur des «services» a créé 160.000 postes, résultat d’une création de 141.000 postes en milieu urbain et de 18.000 en milieu rural.

D’après la nouvelle publication du HCP, les nouveaux emplois créés au niveau de ce secteur proviennent principalement de la création de 51.000 postes au niveau de la branche du «commerce», 44.000 postes par des «services sociaux fournis aux collectivités» et de 39.000 postes par des «activités financières, d’assurance, immobilières, scientifiques, techniques, de services administratifs, de soutien».

Le secteur de l’industrie» a créé 46.000 postes d’emploi au niveau national (35.000 en milieu urbain et 11.000 en milieu rural).

Le secteur des BTP a créé 13.000 postes d’emploi au niveau national, suite à la création de 36.000 en milieu rural et une perte de 24.000 en milieu urbain.

Pour sa part, le secteur de l’«agriculture, forêt et pêche» a perdu 137.000 postes d’emploi au niveau national, résultat d’une perte de 146.000 en milieu rural et d’une création de 9.000 en milieu urbain.

Précisons que le secteur des «services» a créé 159.000 emplois rémunérés et 1.000 emplois non rémunérés, celui de l’«industrie» a créé exclusivement des emplois rémunérés (46.000 postes). Le secteur des BTP a créé 14.000 emplois rémunérés et a perdu 1.000 emplois non rémunérés.

Ces caractéristiques de la population active occupée 

En 2024, sur les 10.673.000 actifs occupés, 38,2% d’entre eux résident en milieu rural et 20,6% sont de sexe féminin. «Les jeunes âgés de 15 à 34 ans constituent 34% du volume total de l’emploi (8% pour les 15 à 24 ans et 26% pour les 25 à 34 ans). Près de 48% des actifs occupés n’ont aucun diplôme, 32,9% ont un diplôme moyen et 19,1% un diplôme supérieur», est-il indiqué.

Le secteur des «services» emploie 49,4% des actifs occupés, suivi de l’«agriculture, forêt et pêche» avec 26,3%. L’«industrie» contribue, de son côté, pour 12,6%. Le secteur des BTP emploie, quant à lui, 11,6% des actifs occupés.

Autres caractéristiques : près de 6 actifs occupés sur 10 en milieu rural (61,7%) exercent dans le secteur de l’«agriculture, forêt et pêche», et de deux tiers des actifs occupés citadins (67%) travaillent dans le secteur des «services».

À préciser que l’emploi salarial concerne près de 6 actifs occupés sur 10 (59,9%). Il reste plus fréquent parmi les femmes citadines actives occupées avec 84,8% contre 66,8% parmi leurs homologues hommes.

Les indépendants, quant à eux, représentent 26,5% des actifs occupés, 30% parmi les hommes et 13,3% parmi les femmes. Les aides familiales représentent 9,5%, avec une forte concentration chez les femmes rurales (66,6%).

De plus, selon les experts du HCP, le statut d’employeur représente 1,7% de l’ensemble des actifs occupés. La différence par rapport au volume total de l’emploi, soit 0,1% des actifs occupés, concerne les activités non désignées.

Chômage : Les femmes surreprésentées

Toujours, d’après la même source, le taux de chômage a augmenté de 1,1 point parmi les femmes, de 18,3 à 19,4% et de 0,1 point parmi les hommes, passant de 11,5 à 11,6%.

«En outre, cette hausse a concerné l’ensemble des catégories d’âge. Ainsi, le taux de chômage est passé de 35,8 à 36,7% (+0,9 point) parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, de 20,6 à 21% (+0,4 point) pour les personnes âgées de 25 à 34 ans, de 7,4 à 7,6% (+0,2 point) pour celles de 35 à 44 ans, et de 3,7 à 4% pour celles de 45 ans et plus (+0,3 point)», renseigne-t-on.

Il importe de mentionner que selon le diplôme, le taux de chômage a connu une quasi-stagnation (-0,1 point) parmi les diplômés, passant de 19,7% à 19,6%, et une hausse de 0,3 point parmi les personnes n’ayant aucun diplôme, passant de 4,9% à 5,2%.

Ce taux a enregistré les hausses les plus importantes parmi les titulaires de diplômes en qualification professionnelle (+1,5 point avec un taux de 23,9%), suivis des titulaires des diplômes de l’enseignement secondaire qualifiant (+1,3 point avec un taux de 24,6%).

Au final, le volume du sous-emploi est passé entre 2023 et 2024 de 1.043.000 à 1.082.000 personnes, de 560.000 à 585.000 en milieu urbain et de 483.000 à 496.000 en milieu rural. Le taux de sous-emploi a ainsi augmenté de 9,8 à 10,1% au niveau national, de 8,7 à 8,9% en milieu urbain et de 11,6 à 12,2% en milieu rural.