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Au Royaume

L’unité de traque du blanchiment est née

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La traque du blanchiment d’argent au Maroc s’institutionnalise. La dernière livraison du Bulletin officiel comporte, en effet, l’arrêté portant création du gendarme qui sera chargé de pister l’argent sale : il porte le nom d’«Unité centrale de traitement des données financières». Surprise :  l’organe n’a été placé ni sous la tutelle des Finances, ni la Justice, ni Bank Al Maghrib mais dépendra de la Primature directement. C’est d’ailleurs le Premier ministre qui est habilité à en désigner, pour un mandat de 4 ans, le président sur proposition, toutefois, des départements des finances, de l’intérieur et de la justice. Voilà qui met fin à la discorde entre les trois ministères dont chacun estimait que c’est à lui que devait revenir la supervision de l’unité.
Cette dernière comptera 13 membres représentant les différentes administrations dont, notamment, les trois départements cités plus haut en plus de la direction générale de la Sûreté nationale, la Gendarmerie royale, la Douane et l’Office des changes. Et elle aura toute latitude pour accéder aux fichiers des banques, des autres établissements financiers et à tout type de données financières (d’où son nom) pour pister les flux d’argent suspects. L’unité aura également la possibilité d’engager des procédures d’enquête et de poursuites judiciaires le cas échéant mais à la suite de délibération de ses membres.
Il reste à savoir qui sera nommé à sa tête ? Qui sera Monsieur « propre » du Maroc ?