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Au Royaume

L’opposition prépare une motion d’interpellation

Benkirane observe le silence depuis près de trois semaines. Après son mémorandum adressé au Cabinet royal, l’opposition compte bien passer à  une étape supérieure.

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Selon des sources de cette dernière, les groupes parlementaires du PAM, de l’Istiqlal, de l’USFP et de l’UC projettent de recourir à l’article 106 de la Constitution. Une première réunion a été tenue récemment, en ce sens, entre les présidents des groupes parlementaires et les directions de leurs partis. Il s’agit, selon les premières indiscrétions, d’interpeller le chef du gouvernement sur ses déclarations publiques dont certaines ont déjà fait l’objet du mémorandum soumis au Roi, il y a quelques semaines.

La procédure, qui est l’équivalent d’une motion de censure chez la première Chambre sauf qu’elle n’aboutit pas au renvoi du gouvernement, repose sur les mêmes principes. Ainsi, comme le stipule l’article 106 de la Constitution, il faut réunir les signatures d’au moins le cinquième des membres de la Chambre, soit un minimum de 54 signatures. Ce qui est largement à la portée de l’opposition puisque le groupe du PAM compte, à lui seul, 74 conseillers.

La motion ne peut être votée, trois jours francs après son dépôt, que par la majorité absolue des membres. Ce qui ne devrait poser aucun problème là non plus, l’opposition détient déjà plus de 61% des sièges (167). Selon la procédure, le texte de la motion d’interpellation est immédiatement adressé par la présidence de la Chambre au chef de l’Exécutif qui dispose d’un délai de six jours pour présenter, devant la Chambre, la réponse du gouvernement. Celle-ci est suivie d’un débat sans vote.

Cette démarche intervient alors que Abdelilah Benkirane observe, depuis bientôt trois semaines, un silence absolu. Aucune intervention publique ne sort du cadre officiel depuis son entrevue avec des membres du Cabinet royal au lendemain du dépôt par l’opposition de son mémorandumnT.A.E.