Au Royaume
Licence fixe, un concept dépassé
Prévu à l’origine pour vendredi 27 février, le conseil d’administration de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) n’aura finalement lieu que lundi 1er mars. Un conseil très attendu puisqu’il devra valider le plan d’action de Mohamed Benchaâboune, DG de l’agence depuis octobre dernier. Rappelons que, lors du dernier conseil, tenu le 23 juillet 2003, et suite à l’échec de l’appel d’offres pour la seconde licence du fixe 10 mois plus tôt, Driss jettou avait demandé aux responsables de l’ANRT de plancher sur des scénarios de repli.
Aujourd’hui, dans le nouveau plan d’action de l’ANRT on ne parle plus de licence du fixe mais plutôt de relance de la libéralisation du secteur. Il s’agit en fait de repenser l’équation dans son ensemble, de façon à proposer des licences qui s’accordent à la demande. En d’autres termes, le découpage technologique qui consistait à proposer une licence du fixe, du mobile, ou combinée, n’est pas forcément le bon. On peut tout aussi bien faire un découpage par segments de marché. Un exemple ? Proposer des licences pour les services aux entreprises qui porteraient aussi bien sur le fixe, le mobile que l’internet. Pour cela le Consortium Booz Allen/Upline/Bird & Bird a entamé, depuis le 24 février, une étude stratégique des licences, dont les résultats seront connus en juillet prochain. Parallèlement, des contacts sont en cours avec les principaux opérateurs de télécoms afin de recueillir leur avis sur le contenu des licences.
C’est donc un plan fondé sur une approche complètement nouvelle que devra valider le conseil d’administration de l’ANRT. Un plan qui devrait donner de la visibilité sur le secteur pour les trois prochaines années.
Si tout se passe comme prévu, les appels d’offres pour la (ou les) licence (s) devraient avoir lieu au cours du dernier trimestre 2004