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Libre-échange : le plus dur reste à  faire

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Les négociations de libre-échange entre le Maroc et les USA reprennent lundi 13 octobre. Les délégations marocaine et américaine se retrouveront en effet à Rabat en début de semaine prochaine pour entamer le 5e round, qui risque d’être l’un des derniers, les parties ayant fait savoir qu’elles souhaitaient conclure l’accord avant la fin de l’année.
Cela sera-t-il faisable ? Difficile à dire car si, pour certains volets, les négociations semblent être pratiquement closes, pour d’autres les discussions risquent d’être plus longues et surtout ardues. C’est le cas notamment du volet agricole. Selon Mohamed Aït Kadi, coordinateur marocain de ce volet, «les discussions n’ont pas vraiment évolué par rapport au niveau atteint au mois de juin». Or, au mois de juin, les officiels avaient déclaré que les négociations en étaient encore au stade du cadrage général.
En d’autres termes, le plus dur reste encore à faire, à savoir entrer dans les détails et établir les règles du jeu produit par produit. Et les Américains, qui sont connus pour être des champions en la matière, tenteront certainement d’obtenir plus d’avantages qu’il n’offriront de concessions.
Côté marocain, on sait bien que ce ne sera pas une partie de plaisir. A l’instar de Mohamed Aït Kadi, pour qui «notre agriculture est fragile», on peut penser que, face à des gentlemen farmer américains fortement subventionnés, les exploitants marocains risquent d’y laisser des plumes. Cela dit, Mohamed Aït Kadi semble tabler sur les fruits et légumes pour sauver les meubles. A-t-on oublié qu’on produit également de la tomate et des agrumes en Californie ?