Au Royaume
LGV Maroc : une révolution technologique en harmonie avec les recommandations environnementales
Prévue pour décembre 2015, la Ligne grande vitesse, LGV Tanger-Casablanca, a tout d’une révolution technologique.

Créée pour des raisons économiques et ne perdant pas pour autant de vue les préoccupations environnementales, la LGV a pour but d’absorber le trafic ferroviaire et routier, tout en hissant la performance et la compétitivité des services logistiques à travers le Royaume, et sans pour autant contribuer à l’accroissement de l’effet de serre.
Coût du Projet
D’un coût de 20 milliards de dirhams, le projet comprend une ligne nouvelle Tanger-Kénitra de 200 Km, conçue pour une vitesse maximale de 350 Km/h, et exploitée à une vitesse commerciale de 320 Km/h, les équipements ferroviaires (voies, systèmes de signalisation et de télécommunications et installations électriques), l’acquisition des rames à grande vitesse, ainsi que la construction d’un atelier pour leur entretien à Tanger.
La réalisation de cet ambitieux projet bénéficie de l’expertise française dans le cadre du partenariat liant le Maroc et la France, pays mondialement leader dans ce domaine. A cet effet, rappelle-t-on, l’ONCF et la Société nationale des Chemins de Fer (SNCF, France) avaient signé, en avril 2009 à Rabat, des contrats d’assistance d’un montant de 65 millions d’euros, pour la réalisation dudit projet.
Ils portent notamment sur la conception, la construction, la mise en service, l’exploitation du matériel roulant ainsi que la conception de l’offre commerciale et l’entretien de la ligne ferroviaire à grande vitesse.
Objectifs de la LGV
La LGV Tanger-Casablanca a, entre autres, pour objectifs d’apporter une solution convenable et durable à l’évolution constante du nombre de voyageurs, d’accompagner le développement du nouveau pôle économique de Tanger, de fluidifier le trafic ferroviaire fret sur l’axe Tanger-Casablanca et d’être en phase avec le développement des corridors européen et maghrébin.
Les emplois à la clé
En matière d’employabilité, le projet permettra, outre les 30 millions de journées de travail direct et indirect occasionnées pendant la phase des travaux, la création de 2500 emplois directs et indirects pendant la phase d’exploitation.
Actuellement, la « Direction Projet » emploie près de 250 ingénieurs dont 120 marocains. Au fur et à mesure de l’avancement du projet, les ressources humaines seront amenées à se renforcer pour atteindre 450 ingénieurs à terme, dont 250 ingénieurs marocains.
L’impact sur les régions traversées
L’avènement de cette nouvelle ligne sera également couronné par de profondes mutations, bénéfiques pour les régions traversées, à commencer par l’accroissement de la mobilité des personnes, la recomposition urbaine des territoires desservis, ou encore l’amélioration de l’attractivité des villes traversées.
Par conséquent, sa mise en service, qui constituera un argument de poids dans le choix d’implantations ou de délocalisations des entreprises, aura un impact indéniable sur les activités économiques des villes et régions concernées. De ce fait, les entreprises régionales pourront voir leur compétitivité s’améliorer et leur marché s’élargir.
Trafic prévisionnel
Pour ce qui est du trafic attendu, l’ONCF table, dès la première année complète d’exploitation, sur plus de 6 millions de voyageurs, avec une évolution, au fur et à mesure de l’ouverture de nouveaux tronçons, qui tiendra compte des indicateurs socio-économiques globaux.
Le TGV pour tous ?
L’office précise également que la LGV sera à la portée d’une grande majorité de Marocains et pas uniquement des populations les plus aisées. En effet, l’approche nationale diffère de la vision occidentale et notamment européenne selon laquelle le TGV capte prioritairement la même clientèle que celle du secteur aérien.
Ainsi, la tarification, qui sera incitative et compétitive, convergera vers le pouvoir d’achat des usagers actuels de trains, et se basera sur un système de yield management, relève l’Office qui ajoute que l’étude de l’offre commerciale est en cours.
