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Les parlementaires transhumants doivent répondre de leur trahison

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Dans votre numéro du 12 décembre, vous avez consacré un long article au ministère de la Justice et spécialement à la récente décision de Mohamed Bouzoubaâ de sanctionner les parlementaires transhumants. Vous avez tenté de répondre à la question de savoir si oui ou non la décision du ministre était légale. Certains intervenants à qui vous avez donné la parole, si ce n’est tous, pensent qu’en toute légalité Mohamed Bouzoubaâ ne peut pas demander aux parlementaires de ne pas changer de partis. Soit, car la Constitution reconnaît à tout citoyen la liberté de ses choix politiques. Mais le raisonnement ne tient pas la route car ces gens-là ont reçu, pour financer leur campagne électorale, des fonds publics financés par le contribuable. Ils les ont utilisé pour faire campagne sous une casquette donnée et pour un programme donné. S’il changent de casquette le lendemain, c’est de l’abus de deniers publics. Nous, électeurs, pouvons et devons poursuivre en justice, pour escroquerie, ces parlementaires à qui nous avons accordé nos voix sur la base d’une appartenance et d’un programme alors qu’au lendemain de leur élection ils se permettent de trahir nos volontés.