Au Royaume
Les importations reprennent de la vigueur
Cela fait bien longtemps que ce n’est pas arrivé : le déficit commercial, qui est sur une tendance d’atténuation depuis 2013, se dégrade en ce début d’année 2016. C’est évidemment encore tôt pour tirer quelle que conclusion que ce soit; les situations de court terme étant sujettes à des variations conjoncturelles, difficilement appréciables.
Il n’empêche que sur les deux premiers mois de 2016 le déficit commercial global (biens et services) s’est dégradé de 10,1%, à 21,2 milliards de DH, selon des données préliminaires publiées par l’Office des changes. Ceci est le résultat d’une hausse des importations de 4,3%, à 57,456 milliards de DH, et des exportations de 1,2%, à 36,3 milliards de DH.
Le renchérissement des importations s’explique selon l’Office des changes par l’accroissement des achats de biens d’équipements, de produits finis de consommation, de produits alimentaires et de demi-produits, alors que la facture énergétique, au contraire, a baissé de 21%, à 7,1 milliards. En face, le rythme de hausse des exportations n’a pas été suffisant pour compenser celui des importations. Les expéditions de voitures ont enregistré une augmentation de +10,5%, à près de 9 milliards de DH, celles de l’agriculture et de l’agroalimentaire de 3,4%, à 9,65 milliards de DH, mais dans le même temps les exportations de textile et cuir ont baissé de 1,2%, à 5,8 milliards de DH, celles des phosphates et dérivés de 8,3%, à 4,9 milliards de DH, notamment.
En termes de flux financiers (envois des MRE, recettes de voyages et IDE), c’est la stabilité qui est observée, tant sont minimes les évolutions à la hausse comme à la baisse enregistrées.
