Au Royaume
Les finances du Maroc poursuivent leur redressement
Allégement des déficits commercial et budgétaire à fin mars.

Entamée en 2013, l’amélioration de la situation des comptes intérieurs et extérieurs se poursuit en ces premiers mois de 2015. Sur le premier trimestre, en effet, le déficit commercial s’est allégé de 17,1 milliards de DH, selon les chiffres de l’Office des changes. Cet allègement est le résultat d’une baisse des importations (surtout énergétiques mais pas seulement) de 14% et d’une hausse des exportations de 6%, tirées principalement par les ventes de phosphates et dérivés, des véhicules et des produits agricoles et agroalimentaires. Ce résultat global intéressant cache toutefois quelques difficultés sur le front de l’export, comme la baisse des expéditions des produits de l’aéronautique, de l’électronique, de la pharmacie et la quasi-stagnation du textile et du cuir. Finalement, le fort recul du déficit commercial est dû pour plus de 82% à la baisse des importations. A l’exception des demi-produits, qui ont enregistré une stagnation, tous les groupes de produits à l’importation ont en effet baissé. Et la plus importante baisse concerne les produits énergétiques (-39,4%), puis les produits alimentaires (-17,5%), les produits finis de consommation (5,1%), etc. En termes de flux financiers, la situation est contrastée : hausse des envois de MRE (+7,6%) et des IDE (+2,6%), d’un côté, et diminution des recettes touristiques (-5,5%), de l’autre côté. Sur le front intérieur, l’exécution de la Loi de finances 2015, telle que reflétée par les statistiques de la TGR, s’est soldée, au premier trimestre, par le recul du déficit budgétaire de 17,4%, à 12,25 milliards de DH. Ce solde budgétaire traduit une hausse des recettes ordinaires de 6,9%, à 54,3 milliards de DH, une augmentation des dépenses ordinaires de 6,2%, à 55,7 milliards de DH et des dépenses d’investissement de 4,2%, à 17,13 milliards de DH.
