Au Royaume
Les commerces, gros consommateurs de découverts bancaires
Ils accumulaient 32.8 milliards de DH d’encours à fin juin.

Signe de difficultés importantes de trésorerie ou de l’existence d’un grand nombre d’opérateurs par rapport à d’autres activités, le secteur du commerce accapare en tout cas la plus grosse part des comptes débiteurs et crédits de trésorerie distribués par les banques de la place.
A fin juin, les commerces accumulaient un encours de 32,8 milliards de DH, ce qui représente 18,2% des 180 milliards accordés par les banques. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le secteur tertiaire qui compte aussi les hôtels et restaurants, les transports et communication et les activités financières, totalise plus 78 milliards de DH de crédits de trésorerie (43,3% du total), loin devant les industries manufacturières (secteur secondaire) qui n’affichent qu’un encours de 55,5 milliards de DH (30,8%), alors qu’elles sont réputées avoir un cycle d’exploitation plus long et donc des besoins de trésorerie plus importants.
Dans ce secteur, ce sont les industries alimentaires qui arrivent en tête avec 14,3 milliards de DH de crédits, soit 8,5% du total. Elles sont suivies par les industries métalliques et électriques avec 10,7 milliards (5,9%), puis par la chimie et parachimie avec 9,6 milliards (5,3%). Parmi les autres compartiments du secteur secondaire on retrouve aussi le BTP et l’énergie qui sont de gros consommateurs de crédits de trésorerie, avec pour chacun un encours de 14 milliards de DH (8,5%).
Vient enfin le secteur primaire, c’est-à-dire l’agriculture et la pêche, qui ne totalise, lui, que 14,3 milliards de DH. La faiblesse de cet encours pour un secteur aussi primordial est due à une raison simple : le faible nombre d’opérateurs structurés et le caractère individuel qui domine dans la profession.
Enfin, les particuliers affichent un encours de comptes débiteurs de 7,9 milliards de DH.
