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Les 5 000 cas de Habib El Malki

Tout le monde veut être muté.

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Casse-tête sans précédent pour le ministre de l’Education nationale, Habib El Malki. Il doit traiter d’urgence plus de 5 000 demandes de mutation aujourd’hui sur son bureau. Ce serait là une tâche banale, n’était le fait que, depuis le mois de septembre, les syndicats s’en sont mêlés, ce qui a compliqué sérieusement la question.
En fait, des sources au ministère ont affirmé à La Vie éco que non seulement il sera impossible de donner des suites favorables à toutes ces demandes mais que, pire, il se pourrait qu’aucune demande ne soit satisfaite cette année. En effet, comme l’explique un haut responsable au ministère, «une grande majorité de ces dossiers concerne des enseignants qui souhaitent quitter des localités en sous-effectif». Ce qui, pour le ministère, est hors de question. Le problème est que dans la foulée, les cas dits «sociaux» (familles éclatées, conditions de travail difficiles pour une femme…) risquent de se trouver également bloqués. Et le bras de fer avec les syndicats, qui dure depuis quelques semaines, n’arrange guère les choses. Pas plus tard que lundi 8 novembre, ces derniers étaient encore en sit-in devant les locaux du ministère, à Rabat.
A rappeler qu’une première vague de mutations a été faite mais elle ne concernait que les enseignants qui avaient rempli leurs fiches au mois de juin. C’est ce qu’on appelle, dans le jargon du ministère, le mouvement normal. Mais le ministère a, de tout temps, prévu une session de rattrapage au mois de septembre, ce qui est communément appelé le mouvement exceptionnel. Pour cette année le mouvement exceptionnel ayant été «exceptionnellement» mouvementé, des sources bien informées n’écartent pas la possibilité qu’il n’ait pas lieu. Ce serait une première dans l’histoire du ministère.

Un bras de fer oppose Habib Malki et les syndicats sur le dossier des mutations exceptionnelles de septembre.