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Au Royaume

Les 15 à  24 ans : situation inquiétante

20% sont analphabètes et 50% n’ont pas le bac

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Branle-bas de combat au département de Mohamed El Gahs, secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse. Les derniers chiffres, sur la situation des jeunes (15 à 24 ans), sont tout simplement inquiétants.
La population des adolescents et des jeunes au Maroc, en 2003, est estimée à 6 352 000 personnes, soit un peu plus du cinquième de la population totale. Le problème est que, malgré les améliorations constantes du niveau d’alphabétisation dans notre pays, un jeune sur cinq reste analphabète. Comme on peut le deviner, les jeunes filles sont plus touchées par ce phénomène (deux fois plus que les garçons).
Une enquête du ministère de la Jeunesse et des Sports, menée en 2001 auprès de 18 000 jeunes, avait d’ailleurs montré que près d’un jeune sur deux quitte l’école avant l’obtention du baccalauréat. La même enquête avait révélé que l’échec scolaire, l’exclusion ou l’arrêt des études, touchent pratiquement à égalité les filles et les garçons, le milieu rural comme le milieu urbain. Les trois quarts de ces exclus sont sans profession. Et il a fallu, en plus, que le ministère de l’Education nationale se mêle lui aussi de la partie avec son baccalauréat nouvelle formule. Le résultat, on l’a vu fin juin : le taux de réussite à la première session était de 38% seulement.
Quand, en plus de ces difficultés scolaires et d’insertion, viennent s’ajouter les conflits entre parents et enfants (objet d’une enquête du CERED à Casablanca en 2000), il est normal que cette catégorie de la population finisse par constituer un sujet de préoccupation aussi bien pour les démographes que pour les décideurs. Il y a de quoi faire perdre son sommeil à Mohamed El Gahs.