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Le spectre de l’oued Bouskoura plane

Le spectre de l’oued Bouskoura plane

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Ladirection de l’Office des changes vient enfin de prendre conscience du risque encouru par son parc d’expositions, construit à la périphérie de Casablanca, sur la route d’El Jadida. En effet, l’édifice, qui fait partie des plus prestigieux espaces d’événementiel au Maroc, n’est pas à l’abri des inondations pour la simple raison qu’il a été construit sur le lit de l’oued Bouskoura. Ce dernier, même s’il ne connaît plus d’écoulement depuis belle lurette, peut se réveiller à tout moment, notamment à l’occasion de fortes précipitations.
Or, depuis 1997, le gestionnaire délégué de l’eau et de l’assainissement liquide de Casablanca, Lydec, n’arrête pas de répéter chaque année, à la veille de la saison des pluies, que l’oued Bouskoura présente encore un risque réel. Surtout que, depuis qu’il s’est asséché, les constructions ont investi son lit. En cas de fortes pluies sur les bassins versants de l’oued, du côté de Ouled Saleh, la menace d’une inondation majeure ne serait pas à écarter. Les simulations faites par Lydec démontrent qu’en cas de forte crue, le parc de l’office se retrouverait dans l’eau jusqu’au premier étage. A l’image de ce qui s’est passé avec l’oued El Maleh à Mohammédia en novembre 2002.
Alors que depuis sept ans Lydec met en garde contre un brusque réveil du cours d’eau, c’est seulement au début de juin que l’Office des changes s’est décidé à prendre les choses au sérieux. Ainsi, on peut lire dans un appel d’offres publié dans la presse que l’office s’apprête à réaliser des études en vue de définir les meilleurs moyens pour protéger son parc d’expositions contre les crues de l’oued Bouskoura.
Mais si l’office, lui, a les moyens de se protéger, quid des habitations exposées au même risque ? On n’en est plus à se demander comment elles ont été autorisées. Le mal est fait et il faut plutôt penser à protéger les vies humaines