Au Royaume
Le sous-doué joue au prof
fahd yata s’attaque à nouveau aux journalistes

Exercice bien singulier auquel s’est livré notre confrère Fahd Yata dans l’édition de La Nouvelle Tribune du jeudi 6 juillet. Il a consacré son principal titre de une à l’émission Hiwar, diffusée deux jours auparavant, avec comme invité Fathallah Oualalou, ministre des finances. Fidèle à son habitude, toujours à côté de la plaque, M. Yata a omis de parler de l’essentiel pour s’en prendre d’une manière dégradante aux journalistes appelés à débattre avec M. Oualalou (Mustapha Alaoui, Saâd Benmansour et Bachir Znagui). Tout le vocabulaire fielleux mais néanmoins limité dont dispose M. Yata y est passé : élocution balbutiante, connaissances approximatives, lacunes en matière de formation, culture défaillante… A l’opposé, M. Oualalou a été présenté comme une superstar, un homme d’Etat, LE premier ministre qu’il nous faut. La presse partisane de l’USFP aurait voulu faire mieux qu’elle n’aurait pas eu assez de cirage. M. Yata brosse mieux. Il faut dire qu’il a une longue expérience en la matière…
Le plus étonnant est que M. Yata évoque également ceux parmi les journalistes qui sont arrivés au métier par accident. Or, comme l’a si méchamment dit M. Oualalou à l’attention de Mustapha Alaoui, les gens évoluent. Alors, peut-être que le patron de La Nouvelle Tribune nous permettra de paraphraser le ministre des finances en considérant que M. Yata a évolué, lui aussi. Viré sans ménagement de 2M, en 1994, à la demande de l’ensemble de l’équipe rédactionnelle qu’il gérait, puis de La Vie éco, en 1995, pour incompétence professionnelle, il a fini par créer un hebdomadaire qui arrive péniblement à vendre 1 200 exemplaires en kiosque (chiffres OJD) par semaine en tirant sur ses confrères et en passant de la pommade aux notables. Y’ a pas à dire, M. Yata a trouvé sa vocation : vivre à travers les autres.
