Au Royaume
Le Polisario pris dans le piège d’El Guerguerat
Le Maroc marque un point peu avant la réunion du Conseil de sécurité.

Dimanche 26 février, le Maroc a procédé à un retrait unilatéral de la zone d’El Guerguerat. La décision fait suite à une déclaration, samedi, du nouveau Secrétaire général de l’ONU faisant état de la gravité de la situation dans cette zone tampon. Laquelle déclaration intervient après un entretien téléphonique de SM le Roi avec le SG de l’ONU pour attirer son attention sur les agissements des éléments armés du Polisario dans la zone. Cela pour les faits.
Le geste du Maroc a été apprécié et salué d’abord par la France, ensuite par l’Espagne, les Etats-Unis et l’ONU. Comment interpréter cette réaction du Maroc ? Il faut voir les choses telles qu’elles sont, estime cet analyste. Le Maroc a saisi l’ONU et l’ONU a réagi, demandant un retrait des deux parties, tant au niveau des personnels civils que militaires. Le Maroc a fait preuve de retenue. C’est un signe de bonne foi de la part du Maroc et un piège pour le Polisario qui, en restant sur place, se met en contravention par rapport à l’ONU et la communauté internationale.
Cette situation suppose deux conséquences : soit le Polisario se retire, soit il montre sa mauvaise foi et ses intentions belliqueuses au monde en restant sur place. Dans ce dernier cas, il aura affaire à l’ONU, les Etats-Unis, la France et l’Espagne qui ont tous applaudi la décision marocaine. Car en même temps, le Souverain a demandé au SG de l’ONU de «prendre les mesures urgentes et nécessaires afin de mettre un terme à cette situation inadmissible, qui menace sérieusement le cessez-le-feu et met en péril la stabilité régionale». L’ONU devrait donc réagir très prochainement à la provocation que lui a directement faite le Polisario en refusant de se conformer à ses recommandations. Tout cela intervient à moins de deux mois de l’examen périodique de la situation du Sahara par le Conseil de sécurité.
