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Le nouveau livret de famille en panne

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Les moukataâtes n’ont apparemment pas encore digéré la nouvelle procédure de l’état civil mise en place en novembre dernier. Et pour cause : dans certains arrondissements urbains, les préposés à l’état civil refusent aujourd’hui d’inscrire les nouveau-nés sur les livrets de famille pour cause d’absence du nouveau registre d’état civil qui, lui, devrait être fourni par les services centraux à Rabat.
L’histoire suivante, authentique, se passe dans une moukataâ de Casablanca. Un père s’y adresse, avec tous les documents requis, pour inscrire son enfant nouveau-né, sur le livret de famille. Ce qui devait être pour lui une pure formalité de routine, puisqu’étant déjà père de famille nombreuse, allait se transformer en un véritable cauchemar.
Premier acte : le préposé refuse d’inscrire l’enfant sur le livret car le fameux registre en question n’est pas arrivé de Rabat.
Deuxième acte : à la demande du père de savoir quand il pourra repasser, le préposé lui signifie que ledit registre ne sera pas là avant un mois, peut-être même plus. Ce qui n’arrange pas les choses car la déclaration des nouveau-nés à l’état civil doit se faire dans un délai maximal d’un mois. Passé ce délai légal, le père doit passer par le tribunal.
Dernier acte : notre ami demande un certificat de vie et un acte de naissance pour justifier qu’il a bien déclaré dans le délai légal. Or, ces deux documents, utiles entre autres pour la déclaration à la CNSS, ne peuvent légalement être délivrés sans que l’enfant ne soit inscrit sur le livret de famille.
Finalement, le brave père de famille a pu obtenir ses documents dûment signés et cachetés. Devinez comment ou plutôt… combien!