Au Royaume
Le Maroc, vecteur clé de diffusion des valeurs de tolérance en Afrique
Décidément, le leadership religieux de SM le Roi Mohammed VI redonne une dimension nouvelle au combat contre la radicalisation en Afrique, où l’héritage commun d’un islam tolérant trouve toute son expression dans le prestige et le statut du Souverain en tant que Commandeur des croyants.

Cette place que le Royaume, sous la conduite de SM le Roi, est en passe d’attirer les regards bien au-delà des frontières du continent et du monde islamique.
Une fois encore, l’implication grandissante en faveur d’une coopération religieuse poussée avec les pays d’Afrique s’illustre aujourd’hui à travers le lancement de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains. De quoi mieux faire valoir le rôle de premier ordre que le Maroc joue et entend jouer dans la lutte contre les extrémistes déstabilisateurs qui cherchent sans répit à mettre à feu et à sang la vaste zone sahélo-saharienne, sous couvert d’une idéologie qui n’a d’islamique que le nom.
Et pour preuve, le très sollicité Centre de formation des imams de Rabat mène un programme inédit en faveur de plus de 800 imams venus du Mali, de Guinée, de Côte d’Ivoire, du Sénégal, mais aussi de Tunisie et de France. C’est une institution qui vient conforter la place du Royaume comme centre de rayonnement mondial de l’islam authentique, ouvert et modéré, estime le chercheur en politique religieuse Ismaïl Regragui.
Cet intérêt pour l’expérience marocaine en matière d’encadrement et d’accompagnement religieux prend de l’ampleur ces dernières années, tant et si bien que nombreux pays d’Afrique subsaharienne, en proie aux discours takfiristes et à la prolifération des groupes radicaux, se sont tournés vers le Royaume afin de renouer avec la tradition apaisée de l’islam.
Une telle quête de sécurité spirituelle et de ressourcement est à mettre en lien avec « l’image de marque que s’est forgé le pays en s’appuyant sur le prestige religieux de SM le Roi », explique Ismail Regragui qui y voit une forme de diplomatie religieuse et un rempart contre les risques d’extrémisme violent.
Et dans cette stratégie de promotion d’un islam de lumières et de juste-milieu, l’institution d’Amir Al-Mouminine se positionne en tant que pilier garantissant l’unité de la pratique cultuelle, tout en évitant au pays de tomber dans les surenchères religieuses et communautaristes qui déchirent plusieurs pays d’Orient.
Tant et si bien que le Souverain assume non seulement un rôle reconnu dans la diffusion des vertus de tolérance et de modération prônées par l’Islam, mais aussi dans la protection de la religion islamique de ceux qui prétendent détenir le savoir religieux, des extrémistes et des ignorants.
L’expertise marocaine est le fait d’une réforme globale du champ religieux initiée depuis une décennie. L’encadrement du domaine des Fatwas, la mise à niveau de l’enseignement traditionnel ou encore la formation de femmes mourchidates sont des mesures phares entreprises dans un souci de promouvoir l’islam du juste-milieu puisé dans le dogme Achaârite, le rite malékite et le soufisme sunnite, par essence tolérant et ouvert.
Le Maroc, comme l’avait souligné SM le Roi Mohammed VI dans son message au forum international des adeptes de la tariqa tijania tenu en mai 2014, « a toujours été une citadelle inexpugnable, un phare balisant la voie du salut, éclairant les consciences dans toutes les contrées sub-sahariennes, sous l’impulsion de ses grands monarques et sous la direction de ses oulémas émérites et de ses soufis accomplis, qui joignaient à la maîtrise de la loi, l’orthodoxie de la méthode et la quête de la vérité ».
C’est là une spécificité religieuse fondée sur la centralité de la Commanderie des croyants qui annihile toute surenchère ou récupération politicienne de la religion, sur le soufisme qui prêche les vertus de la spiritualité et d’une vie équilibrée, et sur le rite malékite qui se dresse comme un puissant rempart contre les velléités extrémistes.
