Au Royaume
L’année de tous les défis… pour gagner en confiance !
2023 pourrait nous réserver des surprises exogènes. mais on sent que le pays trace sa voie dans la communion pour relever tout défi qui se présente.

Flash-back : fin d’année 2021. La Covid et ses séquelles rôdaient encore dans l’air. Seuls quelques privilégiés pouvaient alors partir en vacances à l’étranger par la grâce des autorisations tamponnées recto verso. Un nouveau gouvernement se familiarisait, de son côté, avec ses fonctions et beaucoup de Marocains redoutaient de le voir, comme les précédents, bazarder ses promesses électorales. Les chaînes logistiques mondiales se remettaient tant bien que mal (plus mal d’ailleurs) de leur grippe provoquée par la crise sanitaire, remettant au goût du jour le terme «pénurie». Celle-ci a eu effectivement lieu…
L’année 2022 s’ouvrait, en catastrophe, sur un hiver sibérien qui allait presque geler l’économie mondiale : les Bouriates embrigadés avec leurs compatriotes russes entraient en conflit armé avec leurs «kuzeny» ukrainiens. La planète est plongée dans une nouvelle forme de guerre froide où l’on dépoussière les ogives nucléaires, où l’on spécule sur toute ressource. La planète était en panique craignant de manquer de gaz, de céréales, de mazout, de tout…
Le Maroc n’a évidemment pas été épargné dans ce contexte de crise, survenant dans la foulée d’une autre crise et aggravé par un stress… hydrique. La sécheresse s’est invitée à ce décor sombre, juste bon à semer les graines du doute sur la résilience de la baguette subventionnée à un prix imbattable. Déjà que l’inflation importée avait enflammé le coût des intrants et le panier de la ménagère tout en embrasant les prix à la pompe.
2022 «annus horribilis», elle se présentait de la sorte si ce n’est l’éclaircie de ces derniers mois. Les Marocains ont commencé à digérer l’effet de rattrapage à la hausse sur les prix, au fur et à mesure que l’économie mondiale s’est mise à intégrer la guerre russo-urkrainienne comme un axiome. La Covid ne donne même plus de frissons et les Marocains ont recouvré leur liberté de mouvement. De son côté, l’Exécutif a honoré ses premières promesses avec l’amorçage effectif de réformes de fond dans la protection sociale, l’enseignement, la santé, l’éducation, l’emploi, la digitalisation, et ce, malgré ce contexte inédit.
La pluie, ce beau temps, est venue apaiser les tensions, redonner le moral à une population qui a retrouvé sa joie de vivre et son unité avec un exploit historique de l’équipe nationale au Mondial. Ce déclic nous a permis d’ouvrir les yeux sur ce que notre pays a accompli mais aussi sur tout ce qu’il a la capacité d’accomplir. On se rend compte qu’il y a tant de raisons de croire en nous et on prend conscience de notre potentiel dans tous les domaines. Il y a tant de raisons d’être optimistes et les perspectives sont prometteuses vu les choix stratégiques d’un pays déterminé à jouer dans la cour des grands sur les plans géostratégique et économico-social. Les facteurs sous-jacents de la crise sont encore là, mais tout le pays se sent plus fort, plus solidaire pour les affronter et les dépasser. Mais entretenir cet élan et consolider cette dynamique suppose d’accélérer la cadence et de tirer profit au maximum du momentum. On ne se sait pas ce que pourrait nous réserver 2023 en lots de surprises exogènes. Sauf que là, on sent que le pays trace sa voie dans l’unité et la communion pour relever tout défi qui se présente. 2023 doit nous permettre de confirmer notre résilience, de gagner plus d’étapes dans notre nouveau parcours de développement. Bref, de gagner encore plus en confiance…En attendant, bonne année !
