Au Royaume
Lachgar appuie son « ami » Chabat
Comme l’Istiqlal, l’USFP rend la présidence du gouvernement responsable de la crise politique.

Le premier appui manifeste de la décision prise par l’Istiqlal vient de son ancien allié de la défunte Koutla, l’USFP. La décision de l’Istiqlal, estiment les socialistes, «reflète de manière claire l’impasse dans laquelle le PJD a mis la coalition gouvernementale dans notre pays». L’USFP nargue par la même occasion les islamistes qui tentent de minimiser l’impact de la décision de leurs alliés, en affirmant qu’il s’agit, bel et bien, d’une «crise politique profonde qui découle inéluctablement de la méthodologie avec laquelle le PJD a géré les affaires publiques, consistant en la monopolisation de la décision et le mépris à l’égard des partis de la majorité gouvernementale». Une attitude qui, et c’est une autre pique dirigée par les amis de Driss Lachgar contre le PJD, consacre la même attitude envers les partis de l’opposition «dont il a ignoré le rôle constitutionnel, et ce, dans le cadre d’une vision et d’une pratique en contradiction avec les principes démocratiques».
Versant dans la même logique de Hamid Chabat et son parti, l’USFP dirige des critiques directement à la présidence du gouvernement : «La méthodologie hégémonique prônée par la présidence de la coalition gouvernementale a eu pour but d’affaiblir l’opposition et de faire avorter son rôle constitutionnel».
Après cette salve, vient le coup de grâce : «La situation actuelle n’est que le résultat logique d’une tyrannie et d’un excès dans le mépris quant à l’application des principes de la démocratie participative». En conséquence, «l’échec du PJD à diriger la majorité gouvernementale est une image vivante de la vision que ce parti a de la démocratie et qui se comporte avec ses alliés comme étant des subordonnés attaqués et intimidés à chaque fois qu’ils expriment une idée ou une proposition contraire à l’orientation du PJD».
