Au Royaume
La Serbie propose un poste de conseiller à DSK
Les aléas de DSK avec la justice, le vice-premier ministre serbe, Aleksandar Vucic n’en a cure. Pour lui, l’ex patron du FMI reste l’homme de la situation quand il s’agit de gérer des problèmes économiques.

Le vice-Premier ministre serbe, Aleksandar Vucic, a indiqué mercredi avoir parlé avec l’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, concernant son possible engagement en tant que conseiller auprès du gouvernement serbe.
« Nous avons parlé très brièvement d’une possibilité de coopération », a déclaré M. Vucic à la télévision privée B92.

M. Strauss-Kahn « ne sera certainement pas ministre, mais il pourrait être conseillé » qui aiderait le gouvernement à « gérer la dette publique » et à résoudre d’autres problèmes économiques, a indiqué M. Vucic sans fournir plus de détails.
Une source gouvernementale a indiqué mardi à l’AFP que, dans le cadre de préparatifs pour un remaniement du gouvernement, les autorités serbes avaient pris contact avec M. Strauss-Kahn, mais une source de l’entourage de l’économiste avait vivement démenti cette information.
« Nous n’avons établi qu’un premier contact », mais il demandait « beaucoup d’argent » pour ses services, a précisé cette source.
Pour rappel, l’ancien patron du FMI, qui a échappé au procès aux États-Unis, sera jugé en France l’an prochain avec douze autres personnes pour « proxénétisme aggravé en réunion ». 

M. Vucic ne s’en préoccupe pas pour autant indiquant que les accusations pesant contre M. Strauss-Kahn étaient « le problème d’autres pays » et pas celui de la Serbie.
M. Strauss-Kahn officie actuellement en tant que conférencier et consultant en France et à l’étranger. Il a déjà été accueilli dans ce cadre au Royaume-Uni, en Russie, en Ukraine, au Maroc, en Corée du Sud.
Après un an de travail, le gouvernement serbe a annoncé pour les prochaines semaines un remaniement qui devrait lui permettre de se concentrer sur les négociations d’adhésion à l’Union européenne ainsi que sur un redressement économique du pays.
La Serbie, qui a obtenu en juin le feu vert pour l’ouverture d’ici janvier de négociations d’adhésion à l’UE, a vu en 2012 son économie se contracter de 1,7%, sa dette publique dépasser 60% du Produit intérieur brut (PIB), tandis que le taux de chômage y a atteint 24%.

Le Premier ministre, Ivica Dacic, a annoncé vouloir remplacer, lors du remaniement, le ministre des Finances et de l’Économie, Mladjan Dinkic, afin d’accélérer le redressement économique.
