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La nouvelle Moudawana a-t-elle aggravé les choses ?

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Selon le sondage effectué par l’OMEF, plus de 21 %, soit 257 personnes sur les 1212 interrogées, ont jugé la réforme de la moudawana négative). Rien n’est moins sûr, rétorquent aussi bien M. Aboumalek, enseignant, qu’Aïcha Lakhmas, juriste et secrétaire générale de l’Union de l’action féminine (UAF). D’abord, on ne peut parler de rejet (ouzouf) du mariage, mais de nécessité et, exceptionnellement seulement, de choix délibéré pour une minorité citadine. Pour le premier, il serait difficile de mesurer pour l’instant l’incidence du nouveau code de la famille sur le mariage, car ce dernier «reste malgré tout quelque chose de sacré au Maroc. C’est un événement si important qu’un code ne peut constituer un élément de dissuasion. Cela pourrait donner matière à réflexion, non pas au niveau du choix du conjoint, mais au niveau de la gestion de la vie conjugale. Le nouveau code de la famille ne va pas handicaper, mais il va influer sur la manière de vivre son mariage. Désormais on va considérer le mariage plus qu’une simple formalité, on va le prendre plus au sérieux puisqu’on n’a plus les mêmes facilités pour divorcer. Se marier n’est plus un jeu. Pour les hommes il y a une certaine responsabilité à assumer tant vis-à-vis de la femme que des enfants.»