Au Royaume
La nouvelle dynamique en marche, les milieux hostiles aussi…
Les relations entre le Maroc et la France repartent sur de nouvelles bases après l’entrevue du lundi 9 février entre SM le Roi Mohammed VI et le Président François Hollande au Palais de l’Elysée.
A la sortie de cette rencontre, les deux chefs d’Etat ont clairement annoncé la couleur et les nouveaux contours de ces relations : une coopération étroite et ambitieuse, basée sur la confiance et le respect. On remarquera, pour commencer, que le volet sécuritaire est au centre des préoccupations et ce n’est certainement pas un hasard.
La France vient de traverser un des épisodes les plus traumatisants de son histoire et les hauts responsables avisés à Paris savent à quel point un partenariat solide et durable entre les deux pays peut être fructueux et utile à ce niveau.
Il se trouve, qu’à cause de ce malentendu qui a duré trop longtemps, la coopération judiciaire et de renseignements en a été profondément affectée. Mais aujourd’hui, avec la reprise des relations, les responsables français ont visiblement repris conscience de l’importance de préserver une coopération plus étroite entre les deux partenaires.
S’il est vrai que la conjoncture en France a fait que la question sécuritaire soit mise en tête de liste des priorités, surtout du côté de Paris, il n’en demeure pas moins que la rencontre du lundi 9 février entre le Souverain et le Président français marquera véritablement un nouveau départ et l’entame d’une nouvelle dynamique. Sans trop attendre, les deux chefs d’Etat ont invité les deux gouvernements à travailler activement dans les prochains jours et semaines pour rétablir voire reconstruire les relations sur de nouvelles bases, le tout devant être couronné par la tenue de la prochaine réunion mixte de haut niveau.
«Mais à quelque chose malheur est bon», dit l’adage. Qui dit relations et coopération, dit durabilité dans le temps. Et les dernières perturbations qu’ont connues les relations maroco-françaises sont la preuve que les deux parties devront œuvrer ensemble pour que la nouvelle dynamique, en plus d’être développée, soit d’abord, et surtout, préservée à l’avenir.
Car il est clair aujourd’hui que certains milieux, que ce soit en France ou ailleurs, n’ont visiblement pas intérêt à ce que ce partenariat soit fort. Et pour le saboter, ces milieux hostiles s’activent et gesticulent déjà dans les coulisses et dans les officines.
La dernière tentative en date n’est autre que cette fameuse enquête publiée par un célèbre quotidien français, d’obédience connue, sur les comptes bancaires en Suisse. Dans cette enquête, on relève aisément le mode opératoire des milieux français anti-Maroc qui, pour l’occasion, s’allient à des individus aux agendas divers allant du Prince, qui s’érige tantôt en opposant tantôt en intellectuel, au journaliste en mal d’informations qui ressort du réchauffé. Sinon, comment expliquer que parmi les milliers de clients dont les noms figurent sur un listing, de surcroît vieux de 8 ans, SM le Roi Mohammed VI ait eu droit, tout seul, à un zoom particulièrement approfondi par un trio de journalistes, dont un Marocain, aux méthodes presque policières à lire leurs demandes d’informations. Des méthodes d’ailleurs que le patron du journal lui-même, en l’occurrence Pierre Bergé, a désapprouvées officiellement et publiquement dans les médias le mardi soir en traitant cette opération de délation. Voilà pour la forme.
Quant au fond, en plus du fait que les données auxquelles fait allusion l’enquête datent de 2006, il y est question, nous apprend-on, d’un compte bancaire en Suisse qui aurait enregistré, il y a 8 ans, un solde d’environ 7 millions d’euros. On connaissait la relation des Français particulière à l’argent mais pas à ce point… !
D’abord que le Roi du Maroc ait ses propres revenus et son patrimoine personnel, à l’instar des grandes familles royales ou autres du monde entier, est son plein droit et n’est un secret pour personne et encore moins pour les Marocains. Sur ce point, l’enquête du quotidien français ne nous apprend rien.
Ensuite, et comme l’ont si bien affirmé les avocats de SM le Roi, les fonds déposés sur ce compte l’ont été dans le parfait respect de la loi et des règlements de l’Office des changes. Au passage, on fera remarquer que les fortunés français qui détiennent des avoirs par milliards, et non pas par millions, d’euros en dehors de l’Hexagone se comptent encore par milliers. Et ce n’est probablement pas cette ambiance suspicieuse qui les poussera à rapatrier au moment où tout récemment l’opération menée au Maroc au sujet des avoirs étrangers a démontré la confiance des Marocains dans l’économie et les institutions de leur pays, à commencer par leur Roi qui a été le premier, et depuis très longtemps, à montrer la voie de la transparence et du patriotisme et a pu, n’en déplaise à certains, imposer à ses partenaires le respect qui est dû au Maroc.
Paradoxalement, il faut bien se rendre à l’évidence qu’au moment où les grosses fortunes françaises fuient leur pays, plus que jamais, ce sont bien des investisseurs venus d’ailleurs, ceux-là mêmes à qui l’on s’en prend aujourd’hui, qui font tourner la roue économique dans l’Hexagone en créant au passage des emplois.
Si de célèbres bâtisses historiques, et non des moindres, des lieux publics, des monuments et des palaces prestigieux ont été restaurés, préservés, font aujourd’hui la renommée de Paris et drainent des milliers voire des millions de clients et de visiteurs c’est bien grâce à des investissements venus d’ailleurs.
Le Plaza Athénée, appartenant au Sultan de Brunei, le Ritz appartenant à des capitaux arabes, l’InterContinental et le luxueux Peninsula de l’avenue Kléber, tous deux rachetés par des capitaux qataris, le Four Seasons appartenant à des Saoudiens ou encore le célèbre magasin Printemps et ses milliers d’emplois sauvés aussi de la faillite toujours par des acquéreurs du Qatar, ne sont que quelques exemples de ces enseignes qui font rayonner Paris et la France grâce à des investissements arabes.
En dépit des insinuations de l’enquête, ces investissements arabes sont d’origines connues, portés par des capitaux et des opérateurs qui jouissent de renommée sur toutes les places internationales et qui financent, à travers le monde, des projets de développement dans la plus grande légalité et transparence. Et ce n’est pas pour rien qu’ils sont courtisés et recherchés par les grandes places financières internationales. C’est dire la chance qu’a la France de les voir s’investir dans son économie.
Mais qu’à cela ne tienne ! Si aujourd’hui certains milieux en France ont changé d’avis quant à l’arrivée de ces capitaux arabes, pourtant créateurs d’emplois et de valeurs, ils devraient juste avoir l’honnêteté et le courage de le préciser publiquement.
Non visiblement, c’est le sensationnel qui les attire le plus, au point de faire dans le ridicule. A l’image de ce journaliste qui veut faire passer pour un scoop cette vieille information au sujet d’un chèque de 787000 euros remis par SM le Roi Mohammed VI en 2012 à une association pour la construction d’une mosquée. D’abord, il s’agit d’une contribution généreuse, comme le Souverain en a l’habitude, que ce soit au Maroc, en France ou ailleurs. Il suffit de jeter un coup d’œil, pour s’en convaincre, sur les budgets importants qui sont chaque année alloués, à titre d’exemple, aux projets de développement menés au Maroc par des fondations très diverses. Ceci sans parler des actions caritatives que le Souverain mène et finance lui-même sur son propre patrimoine. Des actions au spectre large allant des maisons pour jeunes filles dans les campagnes à la construction de mosquées, en passant par les bibliothèques, les maisons de bienfaisance, les écoles coraniques, les associations de jeunes…
A moins que les milieux anti-Maroc ne soient aussi foncièrement contre le caritatif ou encore contre la construction de lieux de culte pour les musulmans de France.
Si le timing bien choisi pour la publication de cette enquête, c’est-à-dire à la veille de la visite du Souverain à l’Elysée, trahit largement ses instigateurs, il n’est pas à écarter aussi qu’elle soit une aubaine pour d’autres milieux, notamment dans l’establishment français, qui n’auraient pas espéré mieux pour «punir» le Maroc pour avoir tenu courageusement ses positions de principe.
Mais la doctrine du Maroc, telle que l’a instaurée depuis des années SM le Roi, basée sur la légalité, le respect mutuel, la coopération, le partage des valeurs universelles et un véritable esprit gagnant-gagnant est aujourd’hui largement connue et reconnue sur la scène internationale. Avec le printemps arabe qui a terrassé bien des pays et dans un monde qui est aujourd’hui en pleine mutation, l’histoire a donné raison aux choix du Maroc et de son Roi. Mais visiblement, en France comme ailleurs, certains milieux vivent encore à l’ère de la barbouzerie et des coups tordus dignes de la guerre froide…