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Au Royaume

La Marche, de père en fils

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Edito Saad Benmansour

Il est fort à parier que dans quelques années encore, la génération suivante reprendra le flambeau, perpétuera l’engagement de ses aînées et poursuivra la marche vers de nouveaux horizons.

Il y a 40 ans, jour pour jour, près de 350 000 Marocaines et Marocains, répondant spontanément à l’appel de leur Roi, marchèrent dans le désert pour reprendre des territoires qui nous ont toujours appartenus à travers des siècles mais qui avaient été spoliés par le colonisateur. Des décennies plus tard, la marche n’est pas finie. Son esprit est resté présent et vivace.

En se remémorant les moments euphoriques de l’indépendance, feu Hassan II citait très souvent cette boutade dans laquelle son défunt père, Mohammed V, exhortait le peuple marocain à se mobiliser davantage au lendemain de l’indépendance en lui expliquant qu’à côté du «petit jihad» que représentait la proclamation de l’indépendance, la conduite du pays vers le développement était ce qu’il qualifiait de «grand jihad». Cette image s’applique parfaitement aujourd’hui à l’esprit de la Marche Verte. Car si, en 1975, les Marocains s’étaient mobilisés pour reprendre ce qui leur a toujours appartenu, ce qui a été fait et réalisé depuis 1975, que ce soit dans les provinces du Sud ou ailleurs, va au-delà des sacrifices et de la mobilisation. Et un quart de siècle plus tard, les jeunes de la génération suivante ont visiblement bien repris le témoin en poursuivant la marche à leur manière mais toujours avec le même niveau d’engagement.

Depuis 2000, la Marche Verte est devenue véritablement une marche nationale vers un Maroc nouveau. Une marche qui dure depuis 15 ans et qui n’est pas encore finie. Une marche, certes plus virtuelle, mais dont les enjeux sont tout aussi cruciaux que ceux de 1975. Une marche qui n’a pas été vaine puisque 15 ans plus tard, et comme le reconnaissent unanimement les partenaires étrangers, le Maroc a changé et a fait des pas de géant.
Mais la Marche Verte ne s’arrêtera pas de sitôt car les Marocains ont prêté serment devant Dieu de rester fidèles à son esprit, de l’enseigner et de le transmettre à la famille, à la descendance et d’en faire une profession de foi. Et il est fort à parier que dans quelques années encore, la génération suivante reprendra le flambeau, perpétuera l’engagement de ses aînées et poursuivra la marche vers de nouveaux horizons, avec de nouveaux défis, de nouvelles ambitions et surtout, et toujours, avec les mêmes ingrédients : un cap, de la foi et une mobilisation générale autour d’un leadership…