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La majorité encore plus solide, le PJD définitivement recalé

Les résultats officiels n’ont pas encore été publiés, mais les élections qui ont eu lieu dans quatre circonscriptions ont encore une fois confirmé la débâcle électorale du PJD.

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Élections

Dans l’attente des résultats officiels des élections partielles qui se sont tenues, jeudi, dans les circonscriptions de Ain Chock, à Casablanca, de Guercif, Driouch et Safi, après dépouillement des votes, le PAM et l’Istiqlal (majorité) ont remporté 4 sièges alors que l’USFP et le MP (opposition) en ont remportés trois. Ces élections qui ont porté sur les sièges annulés suite aux recours devant la Cour Constitutionnelle, livrent deux messages. Les électeurs, quoi qu’en nombre moindre qu’au scrutin du 8 septembre –ce qui est somme toute logique- ont confirmé, pour la deuxième fois, après l’étape d’Al Hoceima et Meknès, leurs choix pour les trois partis arrivés en tête du scrutin législatif de septembre 2021 avec un léger avantage pour l’USFP de l’opposition. C’est un constat à ne pas prendre à la légère. Cela d’autant plus qu’il confirme indirectement la solidité de la majorité gouvernementale. A Meknès, il y a quelques mois, comme à Ain Chock ou Safi, jeudi, les trois partis se sont entendus pour ne pas y aller ensemble, mais pour soutenir le candidat de celui d’entre eux qui se présente. C’était le cas pour le candidat RNI à Meknès et c’est le cas aussi à Casablanca pour le candidat de l’Istiqlal et à Safi pour le PAM.

Le deuxième enseignement à tirer de ces élections c’est que quand les électeurs ont dit « non » au PJD, c’était clairement justifié. Son candidat n’a remporté finalement que 400 voix à Guercif sur plus de 25.000, soit à peine 1,5% des voix exprimées. A Casablanca, c’est pareil, sur près de 6.000 voix réparties entre dix candidats, le PJD n’en a recueilli que 287 (soit moins de 5%). Le nouveau/ancien patron du parti, nous l’avons vu, dans le cas d’Al Hoceima, à fait campagne et appelé les citoyens au vote par tous les moyens et même en se déplaçant sur place, les électeurs ont eu un autre avis. Il a fait exactement la même chose tout récemment à Casablanca et Guerssif, avec le même résultat. Le PJD est donc définitivement rejeté par les Marocains. Sur les huit sièges pour lesquels il a tout misé, y compris son poids politique et idéologique et le capital de la soi-disant popularité de son patron, ex-chef du gouvernement, il n’en a finalement remporté aucun. Par contre, après un premier siège arraché à Al Hoceima, voilà que l’USFP en décroche deux autres à Guercif et Driouch. Ce qui consacre son rang de premier parti de l’opposition et de troisième force politique du pays.