Au Royaume
La Fédération marocaine des éditeurs de journaux “consternée” par l’appel au meurtre de Mokhtar Laghzioui
La FMEJ exprime sa satisfaction quant à l’ouverture par le parquet d’Oujda d’une enquête sur les propos de Abdallah Nhari, se disant disposée à adhérer à toute initiative civile visant à faire face avec “fermeté à ce dangereux dérapage”.
La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) s’est dite “consternée et choquée” par les propos du prêcheur Abdallah Nhari, dans lesquels il a lancé un appel au meurtre du journaliste Mokhtar Laghzioui en réaction à des déclarations de ce dernier à une chaîne libanaise sur les libertés individuelles.
Dans un communiqué parvenu lundi à la MAP, la FMEJ exprime sa satisfaction quant à l’ouverture par le parquet d’Oujda d’une enquête sur les propos de Abdallah Nhari, se disant disposée à adhérer à toute initiative civile visant à faire face avec “fermeté à ce dangereux dérapage”.
La Fédération exprime par la même occasion sa solidarité inconditionnelle avec le journaliste Mokhtar Laghzioui et ses confrères du quotidien Al Ahdate Al Maghribiya, appelant l’ensemble de ses membres de la presse écrite et électronique à faire face à ce genre de “dérives extrémistes” pour être au service de la liberté de la presse et d’expression et du droit à la différence.
Après avoir rappelé que la liberté d’opinion et d’expression est garantie par la Constitution et les chartes internationales, la FMEJ a souligné que le journaliste et l’institution médiatique à laquelle il appartient ont le droit d’exprimer leurs idées, opinions et positions dans le cadre de la loi.
La Fédération a qualifié de “dangereux” l’appel au meurtre du journaliste, en réaction à une question sociétale, relevant que ces incitations à la violence et au meurtre doivent faire l’objet de poursuites judiciaires dans le cadre du droit pénal.