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La dérive des retards de paiement loin de s’estomper !

Très peu d’opérateurs appliquent des pénalités de retard. Les PME sont plus nombreuses à contracter des couvertures du poste client.

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delais de paiement

Les retards de paiement explosent dans la quasi-totalité des secteurs d’activité. C’est Coface qui vient cette fois confirmer le constat dans sa nouvelle enquête annuelle (avec BMCI et la CFCIM). Cette dernière porte sur le comportement de paiement de 256 entreprises de différents secteurs d’activité.

Dans le détail, alors que la part des répondants faisant face à des retards moyens de 30 à 60 jours est stable (28%), les entreprises affichant des retards de plus de 120 jours sont en nette augmentation (21% pour des retards de 120 à 210 jours et 5% pour des retards supérieurs à 210 jours). 

Si certaines activités, telles que la construction, observent des délais de paiement contractuels traditionnellement longs, l’allongement des délais n’épargne aujourd’hui aucun secteur : 105 jours pour la construction, 102 jours pour la distribution et le négoce, 98 jours pour les services aux entreprises et 90 pour l’agroalimentaire. On était respectivement à 87, 89, 64 et 63 jours en 2016. Pour tous ces secteurs, l’enquête de l’assureur-crédit démontre que la part des entreprises se faisant payer à des délais supérieurs à 120 jours a augmenté significativement. Elle atteint 45% pour les entreprises issues du secteur de la construction (38% en 2016), 46% pour celles du secteur de la distribution (29% en 2016), 33% pour les entreprises  agroalimentaires et 47% dans les services aux entreprises.

En dépit de cette dégradation des conditions de paiement, les entreprises faisant face à un défaut de paiement de leur client se montrent tolérantes. En effet, 83% des entreprises répondantes n’appliquent pas de pénalité de retard. 36% d’entre elles privilégient la mise en place d’un accord à l’amiable, et seulement 30% optent pour un arrêt des livraisons.

Bonne nouvelle néanmoins: les PME sont plus nombreuses à se couvrir contre le risque de crédit en 2017 : 57% font appel à un professionnel, contre pas plus de 43% en 2016 !