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Au Royaume

La course à  la succession de Radi ?

Trois membres du bureau politique claquent la porte.

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L’annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans la sphère politique : trois membres du bureau politique de l’USFP, la plus haute instance du parti, ont décidé d’y geler leur participation. Dans une lettre adressée, mardi 20 avril, au premier secrétaire, Mohamed Achaari, Larbi Ajjoul et Ali Bouabid ont exprimé leur désaccord notamment dans «la poursuite de la restructuration du parti» et «des réformes politiques et constitutionnelles susceptibles de sortir le pays de la crise de l’alternance démocratique». 

L’annonce, qui intervient dans un contexte déjà marqué par une crise dont l’USFP n’arrive pas à émerger depuis 2007, n’a pas manqué de susciter quelques craintes. L’incident ne risque-t-il pas de faire tache d’huile et de se transformer en fronde ? Le trio arrivera-t-il à rallier les militants à sa cause ? A-t-il déjà un projet alternatif ?

Pour l’heure, on reste sceptique quant aux chances des trois hauts cadres de rallier à leurs positions les bases militantes au sein desquelles Driss Lachgar a renforcé ses positions après plusieurs années de travail de terrain.

Mais cet événement laisse apparaître un conflit sous-jacent qui met aux prises deux tendances : d’un côté Driss Lachgar, dont la nomination au poste de ministre n’a visiblement pas plu à tous, et de l’autre un groupe de membres, et pas seulement les trois démissionnaires, qui demandent à être associés à la prise des grandes décisions et plus précisément celles concernant les propositions des noms du parti pour les hauts postes de responsabilité de l’Etat. Pour d’autres observateurs, qui connaissent bien le parti, il n’est pas non plus exclu que ce mouvement de protestation augure aussi d’une course anticipée à la succession d’Abdelouahed Radi à la tête de l’USFP. Crise de confiance de l’électorat, crise interne, comment l’USFP se présentera aux législatives… dans 17 mois à peine ?