Au Royaume
La comptabilité et le contrôle externalisés
Caisse de compensation.
La Caisse de compensation se modernise. Depuis quelques mois, elle a externalisé l’ensemble de sa comptabilité auprès d’un cabinet d’expertise comptable. Au passage, cet organisme a fait d’une pierre deux coups. D’abord une meilleure réallocation des ressources pour parer à l’engorgement que connaît le traitement des dossiers de compensation. En 2005, près de 3 200 dossiers ont été traités pour le sucre et surtout les produits pétroliers. Ensuite, l’externalisation permettra d’introduire de la transparence dans le système, les chiffres étant gérés par un prestataire indépendant.
Cette première expérience ayant été concluante, la direction de la Caisse de compensation et le ministère de tutelle, celui des Affaires économiques et générales, pensent l’étendre à d’autres activités. La prochaine sur la liste est celle du contrôle. Selon les textes de base qui régissent le fonctionnement de la caisse, cette dernière dispose d’une brigade de contrôleurs censés aller sur le terrain pour vérifier physiquement la véracité des éléments contenus dans les dossiers soumis par les opérateurs. Mais la théorie est une chose et la pratique en est une autre. En fait, cette brigade de contrôle de la caisse n’a jamais été réellement opérationnelle. Et pour cause. Pour ces contrôleurs censés travailler sur des dossiers de plusieurs milliards, la loi fixait des frais de mission à la limite du ridicule : 400 DH bruts par mois !
Aujourd’hui, pour contourner le problème, il a été décidé de faire appel à des cabinets indépendants pour effectuer le contrôle. Une fois n’est pas coutume, la caisse pourtant objet de tant de critiques montre le chemin aux autres en matière de bonnes pratiques !
