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Jettou et les 40 fantômes !

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Au moment où le gouvernement cherche à alléger la fonction publique, il est des îlots dans l’Administration qui n’ont pas encore fait leur révolution culturelle. C’est le cas, entre autres, de la Caisse de compensation. Lors de la réunion du conseil d’administration, tenue mercredi 2 février sous la présidence du premier ministre, une vieille revendication du personnel, plus précisément ceux qui sont syndiqués et qui demandent un statut particulier, est revenue sur la table. Or, il se trouve que les agents de la caisse sont en tout et pour tout une cinquantaine et que confectionner un statut pour eux seuls n’est pas forcément la meilleure idée. D’ailleurs, ni Driss Jettou ni les autres ministres membres du conseil de la caisse ne veulent entendre parler de ce statut.
Mais il y a pire. Selon des sources bien informées, sur les cinquante fonctionnaires de la caisse, seule une petite dizaine y travaille effectivement. Les autres, syndiqués, ne se présentent plus à leur bureau depuis des années. Ils se disent constamment en grève mais continuent tout de même de toucher leurs émoluments. Cela dit, le premier ministre n’a pas souhaité soulever ces questions lors du conseil de mercredi, estimant que «ce n’était ni le lieu ni le moment». Il a toutefois fait une petite allusion à ce malaise social, mais à sa manière, faisant remarquer que la Caisse de compensation était trop surpeuplée et qu’il fallait absolument penser à faire adhérer les fonctionnaires (même fantômes !) au programme des départs volontaires.