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Au Royaume

Hommage aux soignants

• Il y a comme un air de début de déconfinement qui commence à s’installer. Les rues des grandes villes semblent de nouveau occupées, les activités reprennent.

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Edito Saad Benmansour

Dans quelques jours ou semaines, la vie presque normale pourra reprendre. Mais cela ne devra pas faire oublier l’épisode Covid-19 ni ses enseignements.
Près de 90% de taux de guérison, seulement une dizaine de cas en réanimation, un taux de mortalité qui s’effondre en s’approchant de la barre des 2%… Ce sont là les indicateurs qu’affiche le Maroc en matière de lutte contre la pandémie en ce début de mois de juin. Ces très bons indicateurs sont le résultat direct et immédiat de l’excellent travail réalisé par l’ensemble du corps soignant, médecins, infirmiers et tout le personnel paramédical dans le public comme dans le privé.
Les Marocaines et les Marocains ne les remercieront jamais assez, ni à hauteur de ce qu’ils ont accompli pour sauver les vies de leurs concitoyens. Au mois de mars, au vu des ravages que faisait déjà le virus dans des pays nettement mieux et plus outillés que le Maroc, d’aucuns auraient pu s’attendre à un scénario cauchemardesque.
Mais en première ligne dès l’irruption de l’épidémie, parfois sans de grands moyens contrairement à d’autres pays, le corps soignant marocain y a mis de l’humanisme, du cœur et de la foi.
Bravo et merci à toutes celles et tous ceux qui n’ont pas hésité à braver le danger, à se séparer de leurs familles, pour certains malheureusement à sacrifier leur vie, pour en sauver d’autres.
Aujourd’hui, le meilleur hommage que puissent rendre les Marocains à leurs vaillants soignants est de faire en sorte que soit préservée durablement le fruit de leur travail, en veillant à ce que le virus ne se propage pas à nouveau.
La levée, progressive ou définitive, de l’état d’urgence sanitaire ne peut avoir lieu que si les indicateurs de propagation du virus sont durablement bas. Cela ne dépend pas des soignants mais des citoyens, de leur niveau de conscience pour respecter les mesures barrières.
Un vaste programme de dépistage est lancé, notamment dans les lieux de travail, par les administrations et les entreprises privées. Mais le dépistage ne signifie pas immunité définitive. Chaque citoyen, quelles que soient sa position et la nature de ses activités, est aujourd’hui redevable envers la communauté de respecter et faire respecter les directives de protection. Et il ne s’agit pas seulement d’un impératif d’ordre sanitaire. Les 12, voire les 24 prochains mois seront ceux de la relance de l’économie, donc une période d’extrême fragilité. Une autre dégradation de la situation sanitaire, qu’à Dieu ne plaise, signerait un véritable arrêt de mort.