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Au Royaume

Grogne des labos pharmaceutiques

la discrimination par la nationalité frappe de nouveau

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Frictions entre l’AMIP (Association marocaine de l’industrie pharmaceutique) et Rachida Soulaymani-Bencheikh, directeur du Centre anti-poison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM). Cette dernière prépare actuellement la tenue, les 3 et 4 juillet, d’une rencontre nationale autour du thème de la pharmacovigilance au Maroc, à  laquelle sont conviés tous les laboratoires pharmaceutiques marocains. Or, pour préparer ces journées scientifiques, Mme Soulaymani «a organisé quatre ateliers pour lesquels elle a choisi de limiter la participation aux seuls laboratoires représentants des multinationales», se plaint un responsable de l’AMIP. Le jour du dernier atelier, le 16 juin, les laboratoires nationaux, ayant appris la tenue des travaux, «ont forcé la porte sans être invités», ajoute la même source. A leur grande surprise, aucun laboratoire international n’y était présent et ils se sont donc retrouvés en tête-à -tête avec Mme Soulaymani. «Le directeur du CAPM, qui a eu vent de notre décision d’assister à  l’atelier, a pris soin, on ne sait pour quelle raison, de demander aux multinationales de ne pas se présenter ce jour- là », ajoute la même source. Les membres de l’AMIP s’interrogent sur les motivations de «cette approche qui écarte les nationaux alors que l’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de l’élaboration de normes qui s’appliqueront à  tous les laboratoires». Contactée au téléphone, Mme Soulaymani était injoignable. Notons que les multinationales du secteur, tout en demeurant membres de l’AMIP, ont créé depuis près de deux ans une structure parallèle, le MIS (Maroc Innovation Santé), dont elles sont les seuls membres. Seuls les laboratoires Bayer n’y ont pas adhéré.

Les laboratoires nationaux s’interrogent sur les raisons de leur mise à  l’écart alors que les enjeux de la pharmacologie sont de taille.