Au Royaume
Grève au port de Casa
Après les dockers, les pilotes dans les ports, les camionneurs, les chauffeurs de taxis, c’était au tour de la catégorie des remorqueurs dans le port de Casablanca de paralyser l’activité économique. Les syndicats des marins des deux sociétés de remorquage, Offshore et Scra, qui comptent un effectif de près de 80 personnes ont subitement décidé de débrayer pour 24 heures le mercredi 11 avril pour faire aboutir leurs revendications, affirment de concert les deux secrétaires généraux des deux syndicats affiliés à l’UMT, Abdelouafi Imras pour la société Offshore et Mustapha Farès pour Scra.
Le cœur du litige qui oppose ces marins à leurs directions réside dans le non-paiement des heures supplémentaires ou plus exactement d’une partie des heures de travail devenues supplémentaires depuis l’entrée en vigueur du nouveau code du travail dont l’article 184 a ramené le temps de travail mensuel de 208 à 191 heures. Les remorqueurs, qui travaillent généralement 240 heures, demandent donc à ce que le compteur des heures supplémentaires se déclenche à partir de la 192e heure de travail et non pas à partir de la 209e. Tout compte fait, le litige porte donc sur 17 heures ! A côté de cela, les deux syndicats demandent à ce que des discussions aient lieu sur leur cahier revendicatif qui comprend, entre autres, des augmentations de salaires, et l’alignement des primes, avantages et rémunérations servis par les deux sociétés.
A l’heure où nous mettions sous presse, mercredi 11, nous avons appris que les deux syndicats avaient été reçus par un responsable de la direction de la Marine marchande pour ouvrir le dialogue. Il n’empêche qu’à l’approche des élections les remous sociaux s’intensifient.
