Au Royaume
Grands magasins : l’activité stagne
La hausse des prix dans le commerce traditionnel n’est pas liée à
une plus forte demande mais à une raréfaction des denrées
(notamment le café).
Comment se porte le commerce dans le secteur moderne en ce milieu de 1963 ? Le commerce traditionnel, on le sait, n’a pas été marqué par le mouvement de reprise escompté, sinon espéré, et si les prix se sont inscrits en forte hausse, ce n’est pas sous la pression de la demande, mais celle d’une raréfaction des denrées (notamment le café). Quant au commerce moderne, il semblerait en légère régression par rapport à 1962.
On constate, en effet, que les chiffres des ventes dans les grands magasins sont à peu de chose près analogues à ceux de 1962 à pareille époque. Mais les prix ayant dans l’ensemble progressé, cette stagnation est plutôt due à un tassement des quantités achetées.
On peut donc conclure que le blocage des salaires a eu un effet normal sur le commerce : on dépense toujours autant mais on achète moins. On notera également avec intérêt la baisse prévue des ventes d’habillement à cause des droits de douanes qui restent élevés. Ainsi, tous ceux qui partent en France pour les vacances en profitent pour y faire leurs achats car les vêtements y sont moins chers qu’au Maroc.
Par contre chez divers détaillants dans d’autres sec-teurs, on se montre plutôt satisfait. Les opticiens, par exemple, enregistrent une nette progression de leurs affaires. Les articles de plage connaissent une nette reprise. Il faut dire aussi que la mode 1963 a incité la clientèle féminine à des achats massifs.
