Au Royaume
Gouvernement : la majorité sombre dans une nouvelle crise
L’Istiqlal s’engage dans un nouveau front contre le MP.
A peine a-t-elle eu le temps de fêter sa victoire aux dernières élections partielles du 28 février, voilà que la majorité est de nouveau au bord du gouffre. Cette fois, c’est le MP qui monte au créneau. La formation de Mohand Laenser, réputée des plus dociles, n’apprécie pas du tout que l’une des quatre composantes de la majorité, le PPS en l’occurrence, ait toutes les faveurs du chef du gouvernement. Les Harakis n’apprécient pas non plus que l’on (l’Istiqlal) accuse le ministère qu’ils dirigent, l’Intérieur, d’être intervenu pour soutenir les candidats du parti dans les villes de Settat et Sidi-Kacem. Or, insiste-t-on auprès du MP, Mohand Laenser est le seul ministre et chef de parti à ne pas être descendu sur le terrain pour participer aux meetings des candidats de son parti. Cela alors que les autres membres de l’Exécutif, dont le chef du gouvernement en personne, n’ont pas trouvé de gêne à diriger des meetings électoraux en soutien à leurs candidats.
Bien plus, lors du scrutin de novembre 2011, le parti n’a remporté aucun siège dans les circonscriptions qui relèvent des compétences des anciens cadres du MP devenus walis ou gouverneurs. Les accusations de l’Istiqlal à l’encontre de ses partenaires harakis viennent rejoindre celles portées il y a quelque temps sur le même ministère de l’intérieur pour le retard de l’annonce de la date des futures élections locales. Dépité, le MP a rappelé à ses alliés, à l’issue d’une réunion de son bureau politique tenue en catastrophe lundi 4 mars, que le fait de participer au gouvernement est un choix. Cela suppose-t-il que s’en retirer en est également un que le MP envisagerait ? Une chose est sûre, Benkirane est loin d’être à bout de ses peines.