Au Royaume
Finances publiques: le déficit budgétaire à 18.3 MMDH au 1er semestre
Le déficit budgétaire s’est établi en hausse de +11,1 MMDH en glissement annuel. Cette évolution s’est opérée en dépit d’une nette augmentation des dépenses de l’État dans un contexte inflationniste.

Les comptes publics de l’État demeurent « confortables » au titre du premier semestre de l’année 2022, indique Attijari Global Research (AGR).
Le déficit budgétaire s’est établi à 18,3 milliards de dirhams (MMDH) à fin juin 2022, en hausse de +11,1 MMDH en glissement annuel, souligne AGR, ajoutant que cette évolution s’est opérée en dépit d’une nette augmentation des dépenses de l’État dans un contexte inflationniste.
Et de soutenir qu’à l’origine, le comportement favorable des recettes fiscales durant ce premier semestre. « À l’analyse des deux premiers acomptes en 2022, les recettes de l’impôt sur les sociétés ont été portées par les secteurs des Phosphates, du Ciment et des Finances. Les recettes fiscales ont ainsi enregistré une progression de +23,5 MMDH (soit +22%) en une année, atteignant 131,5 MMDH au S1-22 », explique AGR. L’envolée des dépenses de compensation a creusé les dépenses globales de l’État à plus de 165 MMDH, soit +11,4%. À l’origine, le renchérissement du cours du gaz butane de plus de 60% en une année, passant de 530 $/T à 861 $/T à fin juin 2022. La charge de compensation affiche ainsi un taux de réalisation très élevé de 124% à 21 MMDH, poursuit le rapport.
Par ailleurs, à l’issue du premier semestre 2022, le Trésor est arrivé à contenir son besoin de financement à 22,1 MMDH grâce à l’amélioration des recettes fiscales de l’État et la maîtrise du niveau des arriérés du Trésor à 3,8 MMDH au S1-22.
Il s’agit d’un taux de réalisation de 29% par rapport aux prévisions de la Loi de finances (LF) 2022 et ce, face à un besoin de financement global en 2022 de 76,5 MMDH.
Par conséquent, le reliquat des besoins de financement du Trésor durant le reste de l’année demeure important avoisinant les 55 MMDH.
