Au Royaume
Emploi : Le CDI perd du terrain dans les recrutements
Le contrat à durée indéterminée (CDI) est-il en passe de devenir l’exception dans le mode de recrutement des entreprises ? Peut-être bien que oui !

Le contrat à durée indéterminée (CDI) est-il en passe de devenir l’exception dans le mode de recrutement des entreprises ? Peut-être bien que oui ! En tout cas, les recrutements en CDI effectués via l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) sont plus qu’insignifiants : pas plus de 4%. Tout le reste, c’est soit des contrats à durée déterminée (CDD : 28%), soit des contrats insertion (68%), lesquels, comme on sait, visent plutôt à assurer l’employabilité davantage que l’emploi. D’ailleurs, les entreprises y recourent massivement pour satisfaire leur besoin en ressources humaines.
Ce contrat, dit «Idmaj», a cet avantage en effet qu’il permet à l’entreprise de «s’offrir» des compétences à bon marché, puisqu’elle est exonérée des charges sociales et fiscales (l’IR, notamment) sur chaque recrutement réalisé dans ce cadre. L’autre avantage de ce contrat, c’est que l’entreprise qui y a recourt dispose de deux ans pour se faire une opinion sur le stagiaire. C’est un délai très long. Après vingt-quatre mois de stage, l’entreprise peut encore bénéficier pour douze mois supplémentaires de l’exonération des charges sociales et fiscales, à condition toutefois d’intégrer définitivement le stagiaire. Dans les contrats de droit commun, la période d’essai dans le cadre d’un CDI, et que l’on peut assimiler à la période de stage du contrat insertion, n’excède pas six mois. Entre le CDI et «Idmaj», le choix s’impose de lui-même.
