SUIVEZ-NOUS

Au Royaume

Elections CGEM : les nouveaux habits de Horani et Tamer

Ona prête son concours à  la candidature de Mohamed Horani.

Publié le


Mis à jour le

rub 13669

Jusqu’au dernier moment c’était le flou. Mardi 5 mai, Mohamed Horani et Mohamed Tamer, le deuxième tandem à avoir déclaré sa candidature respectivement à la présidence et la vice-présidence de la CGEM, ont déposé leur dossier à 17h45 mn, soit un quart d’heure à peine avant l’expiration du délai légal. Surprise, aucun des deux ne se présente en tant que dirigeant de sa propre société. Dans son dossier, Mohamed Horani, président de l’APEBI et PDG d’HPS, un fleuron technologique qu’il a fondé en 1995, se présente comme administrateur et directeur général d’Archos Conseil, filiale d’Ona, spécialisée en systèmes d’information. Mohamed Tamer, lui, président de l’AMITH et président-délégué de la société Bogart, spécialisée dans le jean, s’inscrit en tant que co-gérant de Stylcoma, une des sociétés de textile de l’industriel Abdelmoula Ratib.
Pourquoi ce retard et ces inscriptions comme pseudo-dirigeants de sociétés ? Il faut revenir au règlement intérieur et aux statuts de la confédération. Ces derniers imposent, entre autres, aux candidats d’être dirigeants d’entreprises membres effectifs de la CGEM depuis au moins trois ans et de réunir 100 signatures de membres (par tandem). Or, les entreprises des deux patrons n’étaient affiliées à la CGEM qu’indirectement à travers leur association professionnelle. Quant au retard de dépôt du dossier, et alors qu’ils avaient déclaré leur candidature dès le 28 avril, ils n’ont finalement réussi à réunir que 135 signatures.
Si la concurrence est une bonne nouvelle pour les élections du Patronat, des questions persistent : pourquoi le tandem, connaissant son inéligibilité à la candidature, dès le départ, s’est-il proposé ? Lui a-t-on demandé de le faire ? Pourquoi Ona viendrait-elle au secours de Mohamed Horani ? Le holding joue-t-il un rôle en coulisse dans ces élections ?