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Droit d’informer : fini les dérapages

Mohamed Cheikh Biadillah s’en tient strictement à  la loi.

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rub 16975

Le ras-le-bol qu’a créé l’abus du fameux «droit d’informer» au sein du Parlement aura fini par avoir un effet positif. Cette formule qui accorde aux chefs des groupes parlementaires à la Chambre des conseillers la possibilité d’interpeller, quelques minutes avant le début de la séance des questions orales, le gouvernement sur un sujet d’actualité non progammé à l’ordre du jour, a connu moult dérives. Dernier acte qui a soulevé une vive polémique : les critiques formulées par un conseiller USFP, il y a quelques jours, à l’égard du président Mohamed Cheikh Biadillah, pour sa «mauvaise gestion» de la deuxième Chambre. Il s’est avéré par la suite que le parlementaire n’a fait que relayer la revendication d’un bureau syndical représentant une partie des fonctionnaires de cette institution. La sortie du représentant de l’USFP a ravivé d’autant la polémique qu’elle a été considérée comme une réaction vis-à-vis de la volonté déclarée du président d’installer une certaine dynamique et à mettre de l’ordre dans la deuxième Chambre à travers notamment la lutte contre les emplois fictifs au sein de l’administration et l’instauration du pointage pour les conseillers.
Pourtant, le recours au droit d’informer qui est diffusé en direct par la télévision nationale est strictement réglementé par la loi. Le contenu de l’intervention doit d’abord aborder un sujet d’urgence et d’ordre national. Il doit aussi interpeller le gouvernement ; et seul le chef du groupe parlementaire a le droit d’y recourir. La durée de l’intervention est limitée à trois minutes. Et, enfin, la présidence doit être informée du contenu de l’intervention une heure avant sa diffusion pour s’assurer de sa conformité aux règles fixées par le règlement intérieur de la Chambre des conseillers. Désormais, le «droit d’informer» devra obligatoirement répondre à toutes les conditions posées par la loi, fait-on savoir auprès de la présidence.