Au Royaume
Divergences autour du fonds de la pêche
Rebondissement dans le projet du fonds de modernisation de la pêche côtière, projet vieux de plus de quatre ans.

Rebondissement dans le projet du fonds de modernisation de la pêche côtière, projet vieux de plus de quatre ans. Alors que toutes les parties prenantes au projet étaient d’accord sur le schéma retenu, des divergences semblent apparaître aujourd’hui.
Deux points de vue s’opposent. Le premier est celui défendu par le ministère des Pêches, pour la mise en place d’un fonds de restructuration de cette flotte et qui lui serait uniquement dédié. D’un capital de 200 millions de DH, le fonds pourrait alors servir de levier à des investissements atteignant un milliard de DH. Le tour de table devrait aussi être constitué grâce à des apports de banques marocaines. Les noms d’Attijariwafa bank, du Crédit Agricole et de la Banque Populaire ont été avancés. A leurs apports, s’ajouteront les 30 millions de DH bloqués auprès de l’Office national des Pêches à cette fin. Le reste devant être complété par une ponction dans la contrepartie financière de l’accord de pêche avec l’Union Européenne.
Ce scénario est aujourd’hui en compétition avec un autre. C’est ce que confirme une personne proche du dossier à l’ONP. Selon cette source, le projet de fonds pourrait être abandonné et les sociétés de pêche invitées à se rabattre sur le fonds de restructuration de la PME lancé récemment. Une proposition qui en fait réagir plus d’un en raison des conditions jugées contraignantes auxquelles doivent satisfaire les armateurs pour pouvoir en bénéficier. Parmi ces conditions, citons seulement l’obligation d’employer au moins trois cadres et de présenter un total bilan de 75 millions de DH et un chiffre d’affaires ne dépassant pas les 50 millions de DH.
Dans un tel cas de figure, le coût en transparence pour la pêche côtière pourrait s’avérer assez onéreux
La question de la modernisation n’a pas encore été définitivement tranchée.
