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Dialogue social : les syndicats poussés à l’escalade

Ils se retirent des institutions publiques et engagent un recours devant le BIT.

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Jusque-là, toutes les actions de contestation ont été menées sans pour autant contraindre le gouvernement à fléchir. Les centrales syndicales les plus représentatives (UMT, CDT, UGTM et FDT) envisagent un ultime recours dans cette escalade qui dure depuis des années : le retrait de toutes les institutions représentatives. Pour le moment, la Chambre des conseillers n’est pas encore concernée par cette décision non encore officielle. Il s’agit plutôt de la CNSS, de l’ANAM, de l’OFPPT, du Conseil supérieur de la fonction publique, du Conseil de la médecine du travail et du Conseil de la négociation collective. La durée de ce retrait n’est pas fixée, elle reste ouverte. Pour rappel, la CDT avait déjà tenté cette manœuvre en 2008 lorsqu’elle a contraint ses élus à se retirer de la deuxième Chambre. La décision n’a pas été suivie par tous les élus et la centrale n’en a finalement tiré aucun profit.

N’empêche que cette décision devrait être accompagnée d’un recours contre le gouvernement devant le Bureau international du travail. En même temps, les centrales syndicales devraient entamer une série de rencontres avec les responsables des partis politiques pour les inciter à faire pression sur le gouvernement. Cela en plus de deux autres actions d’envergure : un sit-in à Rabat devant le Parlement prévu pour le 12 janvier et une grève générale dans les secteurs public et privé. Bien sûr, la détermination du gouvernement à mener à terme son projet de réforme du régime des pensions civiles, dont l’entrée en vigueur est attendue pour 2017, figure en haut sur la liste revendicative des syndicats, mais ce n’est pas leur unique revendication. Les centrales appellent à la relance du dialogue social, au relèvement des salaires et des pensions, à une baisse de l’IR et à plus de libertés syndicales.