SUIVEZ-NOUS

Au Royaume

Dialogue social : le patronat demande le report de la 2e hausse des salaires

L’objectif est de permettre au privé de préserver les emplois actuels dans un contexte économique difficile.

Publié le


Mis à jour le

dialogue social

La Confédération géné­rale des entreprise du Maroc est catégorique. Puisque les conditions arrêtées pour chacune des parties pre­nantes (gouvernement, syn­dicats et privé) dans le round du dialogue social début 2019 n’ont pas été respectées, il est tout à fait normal et légitime que l’enreprise demande d’ajourner ses engagements. Ceci dans l’attente que les autres partenaires tiennent leurs engagements. Pour les responsables de la Confédé­ration patronale, qui s’expri­maient lors d’un point de presse tenu pour détailler le plan de relance de la CGEM, sur la liste des engagements arrêtée lors du dialogue social, le gouvernement n’en a tenu aucun. «Même avec ce constat, nous ne demandons pas l’annu­lation des engagements pris dans le cadre du dialogue social mais le report de la deuxième partie de la hausse des salaires qui était prévue en juillet 2020», affirme-t-on auprès de la CGEM. Selon les responsables de la confédération, l’objectif est de permettre au privé de préser­ver les 900 000 postes actuels dans une période de choc où de nombreuses entreprises sont fragilisées. Sur la ques­tion des salaires, la CGEM a proposé dans son plan de re­lance économique un nouveau mécanisme pour repenser le chômage partiel.

La CGEM y propose que l’entreprise paie 50% du salaire de l’employé et que l’Etat prenne en charge l’autre moitié avec exonéra­tion de l’IR (plafonné pour les salaires de 3 000 DH). Pour rappel, l’accord de 2019 prévoit, pour le privé, l’augmentation du SMIG de 10% sur deux ans (5% à partir de juillet 2019 et 5% en juillet 2020) et l’augmentation du SMAG de 10% sur deux ans (5% à partir de juillet 2019 et 5% en juillet 2020). L’accord a prévu également l’augmen­tation en vigueur des alloca­tions familiales de 100 DH pour chaque enfant dans la limite de trois enfants à partir du 1er juillet 2019.