Au Royaume
Des femmes à la deuxième Chambre
Deux au bureau et une présidente de groupe.

L’annonce faite par S.M. le Roi de la présentation du nouveau Code de la famille au Parlement lors de l’ouverture de sa session d’automne, vendredi 10 octobre 2003, a poussé les partis politiques à se décider enfin à mettre des femmes aux postes de responsabilité au Parlement. Ce sont en fait trois femmes d’un seul coup qui accèdent à des postes de responsabilité à la Chambre des Représentants à l’occasion du renouvellement de son bureau et de la désignation des présidents de groupes parlementaires et des commissions permanentes.
La première femme est Fatna Lekhil, professeur de médecine, élue deuxième vice-présidente au nom du groupe parlementaire commun au MP/MNP. La deuxième est Milouda Hazib, membre du bureau politique du PND, qui a été désignée au poste de questeur, au nom du groupe parlementaire commun PND/UC.
La plus connue et la plus médiatisée des trois femmes est Nouzha Skalli, membre du bureau politique du PPS et cheville ouvrière et animatrice très active de l’ADFM (Association démocratique des femmes du Maroc). Elle a été portée à la présidence du groupe parlementaire commun PPS/PSD/Al Aâhd, appelé Alliance socialiste.
Mme Skalli succède à Abdeslam Khabbaz (PSD), qui n’a pas apprécié son éviction. Sa réaction n’a pas tardé : il a démissionné du groupe parlementaire de l’Alliance socialiste et du PSD pour rejoindre les rangs de… l’Union démocratique de Bouazza Ikken, dont les voix lui ont permis de remporter la présidence de l’assemblée provinciale de Sidi Kacem ! Une transhumance qui a fait d’ailleurs des ravages dans les rangs des élus du PSD. Un parti qui s’est tellement ouvert aux affairistes qu’il s’est transformé en auberge espagnole.
