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Au Royaume

Dégradation en trompe-l’œil du déficit commercial

Le déficit commercial se creuse. Selon les indicateurs mensuels de l’Office des changes, les importations de biens et services enregistrent une hausse (+33 milliards de DH) plus importante que celle des exportations (+7,8 milliard), ce qui aggrave le déficit commercial de 25,3 milliards de DH (-94,7 milliards contre -69,4 à fin novembre 2015). En conséquence, le taux de couverture se situe à 76,4% au lieu de 80,1% un an auparavant.

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Les exportations marocaines

L’évolution des importations est imputable à l’accroissement des achats de biens d’équipement (+26,1%), de produits finis de consommation (+15,9%), de produits alimentaires (+22%) et des demi-produits (+6,2%). Ces hausses ont été, heureusement, atténuées par la baisse des achats de produits énergétiques (-20,2% ou -12,4 milliards de DH) et des produits bruts (-15,3%). Hors achats de biens d’équipement et de demi-produits, les importations n’augmentent que de 1,1%.

Autre bonne nouvelle au chapitre des exportations : le Maroc récolte les fruits de sa diversification sectorielle et dépend de moins en moins des exportations de matières premières. En effet, malgré la baisse significative des ventes de phosphates et dérivés (-12,4%),  les exportations ressortent en légère amélioration de 1,7%  à 203,7 milliards de DH. Hors phosphates et dérivés, elles progressent de 5,3%. Cette amélioration fait suite à la hausse des ventes des secteurs de l’automobile (+9,7%, à 50,1 milliards de DH), de l’agriculture et agro-alimentaire (+5,2% suite à la hausse des exportations des produits de l’industrie alimentaire de 7,1% et celles de la pêche et aquaculture de 25,1%), du textile et cuir (+6%, à 32,5 milliards), l’aéronautique (+13,8%, à 8,6 milliards), de l’électronique (+10,5%, à 7,9 milliards) et de l’industrie pharmaceutique (+6,5%, à 993 MDH).