Au Royaume
Crimes portant atteinte au patrimoine forestier : La DGSN veille au grain
La DGSN s’emploie à mettre à profit les moyens scientifiques et technologiques modernes dans le domaine des investigations criminelles, ainsi qu’à renforcer les compétences des cadres et des ressources humaines à travers des programmes de formation spécialisée.

La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) accorde une attention particulière au soutien des efforts déployés pour lutter contre les crimes portant atteinte au patrimoine forestier, a affirmé, lundi, le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, Abdellatif Hammouchi.
« La DGSN attache une grande importance au travail accompli par les services de sécurité, les instances en charge de la police administrative et judiciaire, et l’ensemble des institutions concernées en matière de soutien des efforts visant à endiguer les crimes portant atteinte au patrimoine forestier et à faire face à leurs nouvelles formes », a dit M. Hammouch à l’ouverture d’une journée d’étude, organisée à l’Institut Royal de police de Kénitra, sur « La protection du patrimoine forestier et de la faune sauvage, une responsabilité juridique et un devoir national ».
Dans une allocution lue en son nom par le Directeur central de la Police judiciaire, Mohamed Dkhissi, M. Hammouchi a souligné que la DGSN veille à mettre à profit les moyens scientifiques et technologiques modernes dans le domaine des investigations criminelles, ainsi qu’à renforcer les compétences des cadres et des ressources humaines à travers des programmes de formation spécialisée, faisant savoir que la synergie entre les différents acteurs constitue un pilier fort pour promouvoir l’écosystème environnemental, notamment par le développement du couvert forestier et la préservation des ressources hydriques, en droite ligne avec les orientations et les fondements de la stratégie nationale « Forêts du Maroc 2020-2030 ».
Cette stratégie, lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI le 13 février 2020, trace la voie à suivre par l’ensemble des intervenants dans la gestion de la chose forestière et la protection de la vie sauvage, en veillant à assurer un équilibre entre les exigences de conservation des ressources naturelles et les prérequis de leur développement, de manière à garantir la gestion durable de la richesse forestière, à renforcer ses capacités productives et à préserver le patrimoine naturel riche du Royaume, a-t-il soutenu.
Il a estimé que cette rencontre représente une grande opportunité pour renforcer les bases d’une coopération constructive et d’une coordination institutionnelle solide autour des questions d’intérêt commun, notamment celles relatives à la protection des ressources forestières et environnementales, mettant l’accent sur l’importance d’unifier les visions et de partager les expertises dans l’optique d’élaborer des programmes d’action communs en matière de prévention et de lutte contre les délits environnementaux et forestiers.
M. Hammouchi a également insisté sur la nécessité de développer des réponses juridiques et techniques adaptées aux problématiques concrètes liées à la protection des forêts, à travers le partage et la généralisation des expériences réussies, en particulier celles ayant prouvé leur efficacité dans les politiques publiques, afin de renforcer l’efficacité et la durabilité de la lutte contre toutes les formes de criminalité menaçant le capital naturel national.
De son côté, le directeur du Capital humain et de la logistique à l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), Toufiq Azroual, a fait remarquer que malgré les efforts déployés, la forêt marocaine fait face aujourd’hui à des défis croissants, notamment les changements climatiques, l’expansion urbaine et la transformation de certains délits forestiers de nature de subsistance en crimes organisés menés par des réseaux exploitant le patrimoine naturel pour générer d’importants profits.
Il a indiqué que l’Agence s’efforce d’adapter la formation de base aux exigences du terrain et du cadre juridique, en développant les capacités de la police des eaux et forêts par une formation continue, en lui fournissant les ressources nécessaires à l’exercice de ses fonctions, et en modernisant ses méthodes de travail pour garantir une efficacité optimale.
Cette journée d’étude, à laquelle ont pris part notamment des cadres de la DGSN, de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts, ainsi que des représentants du Pouvoir Judiciaire et du Ministère public, a abordé des thématiques axées sur la prévention des crimes portant atteinte au patrimoine forestier et à la faune sauvage, ainsi que sur les dispositions répressives et les efforts communs pour faire face à ces crimes.
