Au Royaume
Coup de froid entre le PPS et le PJD ?
Le PPS se démarque du reste de la majorité.

Il y a un peu plus d’une semaine, le PPS signait une sortie pour le moins inattendue. Le parti a tenu à se démarquer du reste de la majorité gouvernementale en disant ce qu’il pense de l’avant-projet du code pénal rendu public par le ministre PJD de la justice, Mustapha Ramid.
Le Bureau politique a tenu à souligner que «le Maroc a besoin d’un code pénal de nouvelle génération, celle de la Constitution de 2011, un code qui s’inspire de l’ère actuelle d’édification d’une gouvernance fondée sur l’extension du champ des libertés démocratiques dans un cadre de stabilité institutionnelle et politique». Moins d’une semaine plus tard, il revient à la charge en publiant, cette fois mais toujours en solo, un mémorandum sur l’avortement. Le parti appelle à prendre en compte «les préceptes de la charia, les valeurs de la société, les us et coutumes des Marocains, le Droit comparé et les législations internationales».
Ce faisant le parti a tenu à prendre ses distances par rapport à la majorité et surtout son chef de file, le PJD, sur deux sujets qui font l’objet du débat national et sur lesquels la coalition gouvernementale est tenue de prendre une position commune et concertée. Ce n’est pas la première fois que les gauchistes du gouvernement agissent de la sorte, mais cette fois le PPS a frappé fort. Cela au moment où d’autres membres de la coalition gouvernementale expriment leur harassement face à l’attitude du PJD à inscrire tout ce que fait le gouvernement de positif à son actif.
