Au Royaume
Cinq présidents régionaux déjà connus
A l’heure où nous mettions sous presse, cinq conseils régionaux avaient déjà élu leur président et constitué leurs bureaux. La première région à le faire fut celle de Souss-Massa-Draâ, qui a connu une candidature unique et consensuelle, en la personne de l’industriel Aziz Akhannouche. Ce dernier a été plébiscité par 98 voix sur les 110 que compte ce conseil.
Dans les quatre autres régions, la compétition a été au rendez-vous, mais elle ne fut rude qu’à Casablanca. Ainsi, c’est samedi 1er novembre que la région de Marrakech-Tensift-El Haouz a réuni ses 110 conseillers pour élire le président. Contre toute attente, c’est le candidat de l’USFP, Abdelali Doumou, qui l’a emporté avec 65 voix, contre 30 pour le président sortant, Mohamed Saâdi (ex-PI).
Dans la région de Fès-Boulemane, c’est le patriarche istiqlalien, M’hamed Douiri, qui a été porté à la présidence, mardi 4 novembre, par 52 voix sur les 85 membres de ce conseil, contre seulement 15 voix pour le chef de file socialiste de Fès, Mohamed Debbaghe. Le lendemain, Abdelkébir Berkia (MNP), président sortant de la région Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, a été élu par 53 voix (sur 85), contre 30 voix pour le candidat istiqlalien Bouamar Taghouane.
Enfin, c’est à Casablanca que l’élection du président a été la plus disputée. Pas moins de quatre candidats étaient en lice. C’est finalement Mohamed Chafik Benkirane (MP) qui l’a emporté par 46 voix (deux voix de différence), contre 44 pour Mohamed Jbiel (UC) et 10 voix pour Abderrazak Affilal (PI). Cette élection a compté un outsider, Mostafa Sabik (MNP), qui s’est entêté à se présenter sans compter sur l’alliance de qui que ce soit. Le résultat des courses est édifiant : il n’a eu qu’une seule voix… la sienne !