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Au Royaume

Ce que l’on ne voit pas…

Que le plan Azur soit redimensionné et prenne plus de temps n’est pas le plus important. L’essentiel est
la dynamique créée qui
a permis au Maroc d’asseoir
les bases de son attractivité touristique.

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Sous quel angle faut-il appréhender la concrétisation du plan Azur ? Celui de savoir que ce qui devait être prêt en 2010 ne le sera qu’en 2016 et avec un objectif de capacité en lits réduit de moitié ? Celui de se dire que le projet a été mal ficelé à la base ? Ce serait, à tout considérer, une conclusion valable. Valable mais trop simpliste car manquant visiblement du recul nécessaire, d’un minimum de connaissance du dossier ; le plan le plus ingénieux qui soit, le mieux réfléchi qui puisse être ne peut faire l’économie des aléas du terrain. Quels étaient les objectifs de départ ? 75 000 lits à l’horizon 2010 qui trouveraient leur place dans 4 à 5 stations balnéaires. Quelle était la finalité ? Atteindre les 10 millions de touristes en 2012.
En faisant le bilan des huit dernières années, l’on se rend compte que contrairement à ce que l’on pensait, toutes les stations n’ont pas fait l’objet de conventions dès 2001, parce qu’il fallait trouver ces investisseurs aménageurs qui s’engagent sur des programmes aussi lourds que ceux qui consistent à prendre en charge un projet comptant des milliers de lits, des résidences, des villages de vacances, des golfs… Ce sont de véritables villes qu’il a fallu créer. Au bout du compte, ce sont seulement quatre stations sur six qui prendront forme pour le moment avec des ouvertures programmées entre juin 2009 et fin 2010. En ce sens l’objectif initial n’a pas été atteint certes, mais le plan Azur et la Vision 2010 ont créé une dynamique que le Maroc n’a jamais connue en matière de tourisme. Au cours des cinq dernières années, la capacité d’accueil d’une ville comme Marrakech a été augmentée de 50%. Lors des trois dernières années, il s’est créé, en moyenne, 15 000 lits au Maroc -soit près de la moitié de ce à quoi aboutirait le plan Azur en 2016- et le tourisme a connu, depuis 2005, une croissance moyenne de près de 10%, supérieure à celle du tourisme mondial qui a affiché 7% et le nombre de liaisons aériennes entre le Maroc et les autres pays a explosé en trois ans. Tout cela a permis au Maroc d’atteindre, à fin 2008, 8 millions de touristes et n’eût été la persistance de la fermeture des frontières avec l’Algérie, dont les touristes faisaient partie des prévisions, nous en serions à 9 millions… à fin 2008 déjà. En ce sens que le plan Azur soit redimensionné n’est pas en soi une note négative. C’est une adaptation à la réalité du terrain. L’essentiel est que les quatre stations prennent forme. Le reste viendra quand la conjoncture s’y prêtera.

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